L'un des plus anciens constructeurs automobiles chinois, BAIC, a proposé dans une lettre à plusieurs membres du gouvernement allemand de reprendre 51% d'Opel, avec une garantie publique de 2,64 milliards d'euros, affirme la Frankfurter Allgemeine Zeitung dimanche.
Vendredi, une source proche du dossier avait indiqué que GM avait reçu une offre de BAIC pour acheter sa filiale allemande Opel, juste avant la date-limite.
Fin mai, le gouvernement allemand avait annoncé un plan de sauvetage avec le canadien Magna mais depuis, les négociations patinent. L'offre de BAIC, déjà évoquée à cette époque, pourraient être un moyen de faire monter les enchères et d'améliorer les conditions proposées à GM et à Berlin, soulignent des analystes.
BAIC propose 660 millions d'euros pour racheter 51% d'Opel, avec une garantie publique de 2,64 milliards d'euros, alors que Magna en demanderait 4,5 milliards. Les 49% restants resteraient la propriété de la maison-mère General Motors, selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung.
Dans sa lettre, le patron de BAIC, Xu Heyi, affirme "qu'aucune usine Opel en Allemagne ne sera fermée", mais des suppressions de postes ne sont pas exclues, poursuit le journal.
Le chef de GM Europe, Carl-Peter Forster, déclare de son côté que le fait "qu'il y ait d'autres prétendants qui stimulent le processus (de rachat), ne peut qu'aider du point de vue du vendeur, GM".
Il souligne toutefois que le canadien Magna dispose d'une "avance considérable" sur d'autres prétendants. "Il ne reste que des détails à régler" entre les deux entreprises, notamment le remplacement à long terme du partenaire financier russe Sberbank qui doit participer au montage, affirme M. Forster à la FAZ.