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Près de deux fois plus d'emplois détruits au premier trimestre qu'en 2008

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 11/06/2009 19:15

L'économie française a détruit près de deux fois plus d'emplois salariés au premier trimestre que sur tout 2008, un record historique qui a attaqué le "noyau dur" des emplois durables mais qui pourrait être suivi de mois légèrement moins catastrophiques, selon des experts.

Les pertes nettes d'emplois salariés ont atteint 187.800 sur les trois premiers mois de 2009, selon des chiffres publiés jeudi par le ministère de l'Emploi, qui rejoignent ceux diffusés mercredi par Pôle Emploi.

Un "bilan catastrophique", a commenté un économiste, Alexander Law (Xerfi), "une chose tout à fait affreuse" mais "anticipée" avec la volonté d'encourager le chômage partiel, a jugé la présidente du Medef, Laurence Parisot. "Un triste record" malgré lequel "le gouvernement n'agit toujours pas", selon le PS.

Le nombre de salariés du secteur concurrentiel (hors agriculture et emplois publics), qui avait baissé de 100.500 en 2008, est ramené à 17,8 millions fin mars (-1% sur un trimestre, -1,8% sur un an), selon ces données définitives de l'Insee, pires qu'une estimation provisoire mi-mai (-138.000, sur un champ un peu différent).

Pôle Emploi, dont le champ statistique est plus étroit, avait déjà fait état mercredi d'une accélération des destructions d'emplois salariés au premier trimestre (-175.100).

"Cette baisse trimestrielle est d'une ampleur jamais observée dans toute l'histoire économique de la France", selon le directeur des statistiques de Pôle emploi, Bernard Ernst.

L'économie a subi au premier trimestre une quatrième chute consécutive du PIB, sachant que le premier choc pétrolier (1973-74) ne s'était soldé que par trois trimestres consécutifs de recul.

L'intérim, qui suit la courbe du PIB, a eu un impact déterminant sur l'évolution globale de l'emploi, avec 80.800 postes en moins au premier trimestre (-15,6% sur un trimestre, -34,3% sur un an), chute "d'une ampleur inédite pour le deuxième trimestre consécutif", selon la Dares (service des études du ministère).

Le premier trimestre constitue néanmoins "une rupture avec le passé car ce n'est plus seulement l'emploi intérimaire qui est touché", a noté M. Ernst, soulignant que "le noyau dur de l'emploi est désormais touché".

Même si l'on exclut l'intérim, l'emploi tertiaire a baissé au premier trimestre, accusant le "repli le plus fort enregistré dans ce secteur depuis 1975", selon le ministère.

Toutes les régions, sauf la Corse, ont accusé des pertes nettes d'emplois et toutes activités, même celles qui résistaient jusqu'alors.

Dans l’industrie, l'hémorragie entamée il y a huit ans s'est accentuée, dans les services, le recul des effectifs s'est aussi amplifié tandis que la construction a perdu des emplois à un rythme proche du trimestre précédent.

La dégradation de l'emploi devrait persister "plusieurs trimestres", avec des pertes nettes d'emplois salariés dans le privé en 2009 pouvant approcher la dernière prévision de l'assurance chômage (-591.000), a jugé lundi le ministère, qui table désormais sur un recul de 3% du PIB en 2009.

Mais "les réductions d'emplois salariés devraient être plus faibles les prochains trimestres", selon M. Ernst. Un avis partagé par des économistes.

Après 14 mois de baisse, l'intérim "semble avoir touché son point bas au vu des données d'avril et mai; les employeurs considèrent qu'ils ne peuvent pas réduire plus", a-t-il observé.

"Les destructions d'emplois dans le reste de l'année, ce sera plutôt contre l'emploi stable dans les entreprises, et donc les plans sociaux", a estimé jeudi sur BFM le directeur général de Pôle emploi, Christian Charpy.

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