Près de la moitité des électeurs irlandais soutiendront le Traité fiscal de l'UE au référendum organisé le 31 mai dans leur pays, selon un sondage rendu public dimanche.
D'après cette enquête du Sunday Business Post/Red C, 47% des électeurs potentiels ont affirmé qu'ils voteraient pour le traité et 35% qu'ils voteraient contre. 18% se sont déclarés indécis.
Le camp des indécis a gagné deux points depuis le dernier sondage en mars, alors que le camp du oui en a perdu deux.
En excluant les indécis, le traité recueillerait 58% de votes favorables contre 42% de votes hostiles.
Ce référendum en Irlande serait le seul du genre dans un Etat de l'Union européenne. Le nouveau traité vise à renforcer l'euro par un contrôle plus strict des finances publiques.
Le vote sera suivi de près par les partenaires européens de l'Irlande. Ce pays a déjà envoyé des ondes de choc à travers l'UE avant de ratifier les traités de Nice et de Lisbonne.
En novembre 2010, l'Irlande a été forcée d'emprunter 85 milliards d'euros à l'UE et au Fonds monétaire international (FMI) pour faire face à un déficit budgétaire qui menaçait son économie de banqueroute.
Le nouveau traité, élaboré en réponse à la crise de la zone euro, oblige les Etats membres à incorporer dans leur législation nationale une "règle d'or" d'équilibre budgétaire, qui les expose à des sanctions en cas de violation des règles.
Tout Etat qui ne ratifierait pas le nouveau traité, qui entrera en vigueur dès lors qu'il aura été ratifié par douze Etats, perdra le droit d'obtenir des prêts de l'Union européenne.
Le Premier ministre irlandais Enda Kenny, son parti, le Fine Gael, et son partenaire au gouvernement, le Parti travailliste, ainsi le parti d'opposition Fianna Fail sont favorables au traité de rigueur.
Les républicains du Sinn Fein, le parti socialiste et un certain nombre d'indépendants sont opposés à ce traité.