Les deux candidats à la reprise d'Opel veulent fermer l'usine belge du constructeur automobile à Anvers (nord), a indiqué dans une interview publiée vendredi le ministre-président de la région de Flandre, qui, indigné, compte en référer à la Commission européenne.
"Magna et RHJ ont bien stipulé un +phasing-out+ (arrêt progressif ndlr) pour l'usine d'Opel Anvers", a dit Kris Peeters au quotidien économique belge L'Echo, confirmant qu'une information de la presse autrichienne sur un plan de Magna pour fermer Opel en 2010 était "correcte".
"C'est nouveau pour nous. Jusqu'à présent, nous croyions que Magna avait d'autres possibilités pour Anvers", a-t-il ajouté.
M. Peeters avait encore exprimé il y a une semaine sa préférence pour Magna, car l'équipementier austro-canadien, contrairement à la holding belge RHJ International, était censé conserver l'usine d'Anvers, qui emploie plus de 2.000 personnes et compte également de nombreux sous-traitants en Flandre.
M. Peeters a dit à L'Echo qu'il allait "contacter Magna et RHJ pour une clarification du +phasing-out+ et voir si une alternative est envisageable".
"Je vais aussi envoyer une lettre à la Commission européenne car je crains pour la deuxième fois que le dossier ne réponde pas uniquement à des paramètres économiques, mais politiques", a-t-il ajouté.
"L'Allemagne ayant donné 1,5 milliard d'euros de crédit-relais, les candidats à la reprise ont changé le +business plan+ (plan d'action ndlr) pour ne pas fermer d'usine allemande, mais bien le site d'Anvers" qui a pourtant selon lui "des avantages et des outils très positifs d'un point de vue économique", a-t-il accusé.
"Ce n'est pas positif du tout mais nous avons tout essayé. J'ai offert 300 millions de garanties et 200 millions de crédit-bail, pour convaincre GM que le gouvernement allemand n'était pas le seul à pouvoir apporter un soutien financier", a encore dit M. Peeters