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Redressement judiciaire de sa maison: "énorme colère" de Christian Lacroix

Publié le 01/01/2001 01:00
Mis à jour le 04/06/2009 14:15

Le couturier Christian Lacroix, dont la maison a été placée mardi en redressement judiciaire, éprouve "une énorme colère" devant cette situation, dénonçant jeudi "des actionnaires et une équipe qui ne m'ont pas permis de faire développer mon nom".

Interviewé par Europe 1, le couturier - qui n'est pas propriétaire de la maison - a indiqué éprouver une "énorme colère". "Voir son nom accolé au mot de cessation de paiement, ce sont des choses qui me font mal. La peine est là, après il y a la colère", a-t-il dit.

"Ce que je dénonce aujourd'hui, ce sont des actionnaires et une équipe qui ne m'ont pas permis de faire développer mon nom", a-t-il ajouté.

Depuis 2005, "je n'ai jamais eu les interlocuteurs dignes de ce nom qui puissent porter mon travail et le promouvoir", a accusé le couturier, "on a toujours hérité des seconds couteaux".

Dans une interview au Monde, Christian Lacroix, qui reconnaît que les problèmes de gestion de la griffe "ne sont pas récents", affirme n'avoir eu "aucune information financière depuis deux ans". De même, il affirme "avoir été tenu à l'écart des négociations" avec de nouveaux investisseurs potentiels.

"Je ne veux pas d'un désossement de la maison avec des licences conclues à tout va sur un squelette décharné" .

Christian Lacroix avait créé la maison de couture qui porte son nom en 1987, avec l'appui du numéro un du luxe LVMH de Bernard Arnault, qui s'en est séparée début 2005, pour cause de mauvais résultats chroniques, et l'a revendue au groupe américain Falic, spécialisé dans le duty-free.

La griffe a été placée mardi en redressement judiciaire avec une période d'observation de six mois par le Tribunal de commerce de Paris.

Pendant ces six mois, "je vais essayer de prouver (à l'administrateur judiciaire) que l'on peut peut-être faire un prêt-à-porter de très grand luxe", a ajouté le couturier.

"Au tout début, nous avons décidé ensemble d'une stratégie qui me semblait excellente, c'est-à-dire de resserrer un peu les collections vers le haut de gamme. C'était courageux de leur part et de la mienne de se séparer de collections qui rapportaient de l'argent, comme les jeans. Mais derrière, il faut prévoir ce que ça va coûter, en dépenses et en moyens".

L'an dernier, l'entreprise qui emploie 125 personnes, a enregistré 10 millions d'euros de perte pour un chiffre d'affaires de 30 millions. La collection automne-hiver 2009/2010, présentée en mars, a vu les commandes chuter de 35%.

Le couturier, à qui la maison de couture doit 1,2 million d'euros, rend hommage aux fournisseurs de la maison qui continuent à le soutenir comme le brodeur Lesage ou encore la société Grandis de Granville (Manche) qui fabrique le prêt-à-porter de luxe à qui la griffe doit "3,8 millions d'euros".

Christian Lacroix, selon lequel sa société personnelle XCLX (TGV, uniformes, etc.) est "au bord du dépôt de bilan", affirme que son urgence actuelle est la fabrication de la collection de prêt-à-porter de l'hiver prochain et le défilé haute couture de juillet.

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