Le géant japonais de l'électronique Panasonic va cesser de proposer des smartphones au Japon à cause de la chute de ses parts de marché, a affirmé jeudi en une le quotidien économique Nikkei.
La production dans une usine en Malaisie devrait cesser d'ici à mars 2014.
Panasonic aurait aussi l'intention de céder ses activités d'équipements de réseaux cellulaires à des étrangers comme Nokia ou autre groupe spécialisé, a ajouté le journal.
A l'instar de son compatriote NEC qui a décidé récemment de renoncer à proposer des smartphones pour la même raison, la présence de la marque Panasonic est réduite à la portion congrue à cause de la force des grands fabricants étrangers à commencer par l'américain Apple et le sud-coréen Samsung.
Au lieu de 1,3 million d'exemplaires prévus, Panasonic ne devrait en vendre cette année au Japon que 220.000.
Après avoir enregistré des pertes considérables deux années de suite, Panasonic est forcé de faire des choix pour recouvrer des marges durables. Les smartphones ne redeviendront pas facilement une activité rentable a jugé le groupe, selon le Nikkei.
D'après la même source, Panasonic continuera néanmoins à proposer à l'étranger sous sa marque des smartphones dont la conception et la fabrication sont confiées à une firme tierce, ainsi que des mobiles traditionnels au Japon.
Le marché nippon, autrefois monopolisé par les groupes japonais, a radicalement changé et, sauf à fournir de gros volumes, cette activité coûteuse est extrêmement difficile à rentabiliser.
Le populaire iPhone d'Apple proposé par les deux opérateurs japonais SoftBank et KDDI a certes mis un peu de temps à séduire les Nippons, mais il est désormais en tête des ventes, d'autant qu'il est bradé.
Depuis lors, Apple et Samsung ont pris d'importantes parts de marché sur le créneau des smartphones au détriment des encore nombreuses marques locales (Panasonic, NEC, Sharp, Fujitsu, Sony, Toshiba, Kyocera, etc.).
La migration très rapide vers les smartphones reposant sur des systèmes d'exploitation étrangers (iOS d'Apple, Android de Google) a retiré aux acteurs japonais l'avance et les avantages dont ils jouissaient auparavant.
La situation est d'autant plus délicate pour Panasonic que son principal client, le premier opérateur nippon, NTT Docomo (plus de 60 millions d'abonnés), a décidé de privilégier les smartphones de Sony et Samsung (ses "2 Top") pour contrer les offensives de ses rivaux SoftBank et KDDI qui proposent l'iPhone.