Le nombre de nouveaux chômeurs inscrits aux Etats-Unis a chuté pour la deuxième semaine consécutive lors de la semaine achevée le 11 juillet, selon les chiffres publiés par le département du Travail, qui a relativisé cette statistique en parlant d'anomalie.
En données corrigées des variations saisonnières, le nombre de demandes hebdomadaires d'allocations chômage est tombé à 522.000, très loin des 565.000 attendus par les économistes, et des 569.000 de la semaine précédente (chiffre révisé).
Sur trois semaines, la baisse du nombre de nouveaux chômeurs est de 108.000 (soit 17,1%), un mouvement jamais vu depuis la première publication de cette statistique en 1967.
Mais le département du Travail a immédiatement précisé qu'il fallait interpréter les chiffres avec beaucoup de prudence. Un membre de la division statistique a indiqué à la presse que "cette baisse n'est pas une indication de ce qui se passe dans l'économie, c'est plus une question de facteur saisonnier".
Selon le département du Travail, les licenciements habituels à cette période de l'année "dans l'automobile et d'autres secteurs industriels" à forte main-d'oeuvre n'ont pas eu lieu comme prévu, probablement parce qu'ils avaient déjà eu lieu auparavant.
Les mois de mai et juin avaient en effet été agités pour l'automobile, avec le redressement judiciaire express de Chrysler puis General Motors, réduisant les effectifs chez ces deux constructeurs et leurs fournisseurs.
En moyenne sur quatre semaines, chiffre normalement plus représentatif d'une tendance, le nombre de nouvelles inscriptions hebdomadaires a reculé de 3,7% par rapport à la semaine précédente, à 584.500.
A la date du 4 juillet, les chômeurs indemnisés représentaient 4,7% de la population active, soit 0,5 point de moins qu'une semaine plus tôt. Les Etats-Unis comptaient à cette date 6,273 millions de chômeurs indemnisés, contre 6,915 millions une semaine plus tôt, un record.
Le département du Travail a également relativisé cette chute sans précédent, expliquant qu'il s'agissait "de la même histoire", avec des statistiques perturbées par la restructuration de l'industrie automobile.