La Bourse de New York a terminé la séance en légère hausse vendredi, soutenue par de relativement bons indicateurs aux Etats-Unis, l'indice S&P 500 clôturant quant à lui à un plus haut en cinq ans: le Dow Jones s'est apprécié de 0,33% et le Nasdaq a grappillé 0,04%.
Selon les résultats définitifs, le Dow Jones Industrial Average a avancé de 43,85 points à 13.435,21 points et le Nasdaq, à dominante technologique, a grignoté 1,09 point à 3.101,66 points.
L'indice élargi Standard and Poor's 500 s'est apprécié de 0,49%, soit de 7,10 points, à 1.466,47 points, un sommet depuis le 31 décembre 2007. Le S&P 500 a en effet dépassé un pic atteint à la mi-septembre, qui était jusque là son plus haut depuis la crise financière de 2008.
"Les créations d'emplois étaient un peu meilleures que prévu mais c'est surtout le chiffre bien plus solide que prévu de l'ISM aux Etats-Unis qui a porté le marché aujourd'hui", a estimé Peter Cardillo, de Rockwell Global Capital.
En effet, l'accélération de l'activité dans les services aux Etats-Unis en décembre, selon un indice publié par l'association professionnelle ISM, a surpris les analystes, donnant un coup de fouet à un marché que les chiffres du chômage n'avaient pas totalement convaincu.
Les embauches ont moins ralenti que redouté en décembre avec 155.000 créations d'emplois contre 150.000 attendues, mais le taux de chômage s'est révélé légèrement moins bon qu'anticipé, à 7,8% contre 7,7%. Il se maintient toutefois à son niveau le plus bas en 4 ans.
"Certains détails de ce rapport sont très positifs, comme l'augmentation du salaire horaire des salariés en décembre et une légère hausse de la durée de travail hebdomadaire qui montrent que le besoin de salariés augmente", a analysé Gregori Volokhine, de Meeschaert New York.
D'autres analystes se sont montrés plus réservés: "cela continue sur le même modèle que ce que nous avons déjà vu: la tendance n'est pas mauvaise mais elle ne permet pas de faire sensiblement bouger le taux de chômage", a noté Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Le calme semblait par ailleurs revenir à New York alors que l'indice VIX, qui mesure la volatilité et la nervosité du marché, a fini sous le seuil de 14 pour la première fois depuis le mois de septembre, subissant l'une de ses plus fortes pertes hebdomadaires, de près de 40%.
Ce recul intervenait alors que le débat sur le budget passait peu à peu au second plan aux Etats-Unis, selon Briefing.com.
Pour Dan Greenhaus, de BTIG, la faiblesse du secteur technologique, tiré à la baisse par la chute d'Apple (-2,78% à 527,00 dollars) a également limité la bonne humeur du marché.
IBM s'est replié de 0,66% à 193,99 dollars, Microsoft de 1,87% à 26,74 dollars.
Mais Google s'est adjugé 1,98% à 737,97 dollars au lendemain de l'annonce par l'autorité américaine de la concurrence (FTC) de la fin de son enquête antitrust ouverte en 2011 contre le géant de l'internet.
Le réseau social Facebook a gagné 3,56% à 28,76 dollars.
Les valeurs financières ont monté: Citigroup a avancé de 2,51% à 42,43 dollars, Bank of America de 1,25% à 12,11 dollars, Morgan Stanley de 3,12% à 20,19 dollars, JPMorgan Chase de 1,77% à 45,36 dollars et Goldman Sachs de 2,73% à 134,51 dollars.
Dans l'automobile, le constructeur General Motors (GM) s'est apprécié de 0,13% à 29,86 dollars après l'annonce vendredi du rappel d'environ 55.000 pick-up et fourgonnettes aux Etats-Unis.
Le marché obligataire a reculé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 1,915% contre 1,899% jeudi et celui à 30 ans à 3,111% contre 3,107%.