(Reuters) - Le président de la Fédération espagnole de football Luis Rubiales a déclaré dimanche qu'il allait démissionner de son poste, alors qu'il est au coeur d'un scandale pour un baiser qui aurait été donné de force à une joueuse de l'équipe nationale après la victoire en finale de la Coupe du monde en août.
Cette annonce survient deux jours après que le parquet espagnol a déposé plainte contre Luis Rubiales pour agression sexuelle et coercition, demandant son inculpation.
La Fédération internationale de football (Fifa) a par ailleurs suspendu le dirigeant espagnol pour une période de trois mois dans le cadre d'une enquête sur ses agissements à l'issue de la finale de la Coupe du monde remportée par l'Espagne face à l'Angleterre, le 20 août, à Sydney.
Jenni Hermoso, capitaine de l'équipe d'Espagne victorieuse, a porté plainte au cours de la semaine écoulée contre Luis Rubiales pour le baiser que celui-ci lui a donné sans son consentement lors de la cérémonie de remise du trophée.
Luis Rubiales, qui avait jusque-là rejeté les appels à sa démission, a déclaré dimanche qu'"attendre et s'accrocher" ne contribuait à "rien de positif" pour la fédération et le football espagnols.
Il a semblé par ailleurs s'en tenir à sa position selon laquelle il n'y avait eu aucune inconduite de sa part.
"Après la suspension rapide décidée par la Fifa, ainsi que les autres procédures engagées contre moi, il est clair que je ne serai pas en mesure de retourner à mon poste", a-t-il dit dans un communiqué. "Il y a de facto des puissances qui vont empêcher mon retour".
Luis Rubiales a ajouté qu'il allait faire tout son possible pour "faire prévaloir la vérité", dénonçant une "persécution excessive" et de "nombreuses faussetés".
(Rédigé par Anita Kobylinska à Gdansk; version française Jean Terzian)