par Vincent Daheron
(Reuters) - Sept ans après l'élimination renversante subie face à Barcelone en huitièmes de finale de l'édition 2016-2017, le PSG a pris sa revanche mardi face au club catalan pour se hisser en demi-finales de la Ligue des champions.
Battus 3-2 au match aller au Parc des princes, les Parisiens ont gagné 4-1 au retour (6-4 au cumulé), disputé au stade olympique Lluis-Companys de Barcelone, le célèbre Camp Nou étant en travaux.
Le Paris Saint-Germain rejoint le dernier carré de la C1 pour la quatrième fois de son histoire, la première fois depuis 2021.
"C'est magnifique. On attendait ce moment. On est un grand club", a déclaré le président du PSG, Nasser al-Khelaïfi, sur RMC Sport. "On a fait un grand match ici. On a été beaucoup critiqué mais j'étais très confiant. On était prêt pour ce moment", a-t-il ajouté.
En 2017, le club parisien avait subi contre le Barça ce que la presse espagnole avait appelé une "remontada", une remontée en Français, en étant éliminé en huitièmes de finale après une défaite 6-1 malgré une large victoire à l'aller (4-0).
Mardi, en Catalogne, les Parisiens ont donné raison à leur entraîneur Luis Enrique, qui coachait Barcelone lors de la double confrontation de 2017. Avant ce quart de finale retour, le technicien espagnol s'était dit convaincu que son équipe pouvait renverser le cours de ces quarts de finale.
"Tout le monde y a cru. Même si on a perdu 3-2 à l'aller, on n'a pas baissé les bras", a réagi l'attaquant parisien Ousmane Dembélé au micro de Canal+.
Paris avait pourtant été surpris d'entrée par l'ouverture de la marque barcelonaise, signée Raphinha (12e), déjà auteur d'un doublé lors du match aller la semaine dernière.
"Même si on a pris le premier but, on ne s'est pas relâché et on a continué à croire", a déclaré Ousmane Dembélé.
"Je me sens très fier des 12 premières minutes parce qu'on a montré ce qu'on voulait faire ici. On a pris un but mais on n'a pas changé la mentalité", a dit Luis Enrique sur Canal+.
Le PSG a été bien aidé par l'expulsion du défenseur central uruguayen de Barcelone, Ronald Araujo, pour une faute sur Bradley Barcola (29e). "Tout a changé avec le carton rouge", a estimé Luis Enrique.
En infériorité numérique, les Blaugrana ont subi la domination des visiteurs, concrétisée par l'égalisation d'Ousmane Dembélé (40e).
"Tout est plus compliqué quand on joue à dix contre onze", a admis le défenseur français de Barcelone, Jules Koundé, sur Canal+.
Après la mi-temps, Vitinha a donné l'avantage au score au PSG d'une frappe lointaine (54e). "C'est incroyable la sensation. C'est difficile d'expliquer. J'ai rêvé de ça pendant une semaine", a-t-il dit.
Transparent à l'aller, Kylian Mbappé s'est repris en marquant un doublé: un premier but sur penalty (61e) à la suite d'une faute de Joao Cancelo sur Ousmane Dembélé, puis un second pour mettre fin au suspense (89e) et prolonger son ultime aventure européenne avec le PSG, qu'il quittera à la fin de la saison.
Souvent friable lors des matches à élimination directe en Ligue des champions, le PSG a cette fois vu son adversaire perdre ses nerfs, à l'image de l'entraîneur catalan Xavi Hernandez, expulsé pour contestation (56e).
En demi-finales, le Paris Saint-Germain affrontera le club allemand du Borussia Dortmund, vainqueur 4-2 de l'Atlético de Madrid mardi soir (5-4 au cumulé).
Le match aller est prévu le 30 avril ou 1er mai tandis que le retour est programmé le 7 ou 8 mai.
(Rédigé par Vincent Daheron, édité par Jean Terzian)