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France: Les policiers manifestent devant l'Assemblée nationale

Publié le 19/05/2021 11:05
© Reuters. Le ministre français de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a confirmé mercredi sa présence à la marche des policiers devant l'Assemblée nationale, rejetant toute polémique sur le sujet alors que les forces de l'ordre réclament du gouvernement plus de
GPBN
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PARIS (Reuters) - Des milliers de policiers ont manifesté mercredi devant l'Assemblée nationale pour réclamer plus de moyens et plus de sévérité à l'encontre de leurs agresseurs alors que la classe politique presque au complet, y compris le ministre de l'Intérieur, a pris part à ce rassemblement.

Gérald Darmanin, qui s'est invité à la marche près du Palais Bourbon (PA:GPBN), a rejeté toute polémique sur le sujet, estimant qu'il était "normal" de soutenir les forces de l'ordre.

"Je suis venu pour soutenir tous les policiers, comme tous les Français", a-t-il déclaré à son arrivée.

Certains syndicats de police jugent cependant que le gouvernement a échoué à protéger les forces de l'ordre des agressions quotidiennes dont elles se disent victimes.

"Etre policier aujourd’hui, c’est très difficile (...) Cela ne peut plus durer. Il faut vraiment nous protéger", a déclaré dans le cortège un policier à l'endroit de Gérald Darmanin.

"Tous les jours, ce sont des violences, du trafic de stupéfiants, on est confronté à la misère de la société, les violences conjugales (...)", raconte pour sa part Stéphane, âgé 47 ans, et venu de Marseille spécialement pour ce rassemblement.

"On est là pour que les gens se sentent en sécurité mais on est sans cesse débordés. Beaucoup de désillusion. Ça fait 30 ans que ça dure et personne ne nous écoute", poursuit-il.

"On leur dit depuis longtemps que ça bouillonne dans les cités et qu'on est en train de perdre la bataille", déplore-t-il.

Un autre policier, visiblement ému, a raconté son agression à la tribune et conclut en déclarant :"on voit 15 fois les mêmes mecs et ils sont toujours dehors. Il faut que ça cesse". Son témoignage a déclenché des applaudissements nourris.

Selon les organisateurs, plus de 35.000 personnes ont pris part au rassemblement, certains tenant une pancarte où était inscrit: "Payés pour servir, pas mourir".

Les participants agitaient des drapeaux français et ceux des syndicats. Au milieu de la manifestation, des députés portaient l'écharpe tricolore.

LA CLASSE POLITIQUE PRESQUE AU COMPLET

De nombreux responsables politiques ont pris part au rassemblement, dont l'eurodéputé EELV Yannick Jadot, le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, le porte-parole du Rassemblement national Sébastien Chenu ainsi que le numéro deux du parti, Jordan Bardella.

Le député Les Républicains (LR) Damien Abad, le vice-président LR Laurent Wauquiez, le maire de Nice Christian Estrosi et la présidente du conseil régional d'Ile-de-France, Valérie Pécresse étaient également présents.

La marche des policiers intervient deux semaines après le meurtre du brigadier Eric Masson lors d'une opération anti-drogue dans le centre-ville d'Avignon (Vaucluse).

Le 23 avril, la police avait déjà été secouée par l'attaque au couteau qui a coûté la vie à Stéphanie Monfermé, une fonctionnaire administrative d'un commissariat de Rambouillet (Yvelines).

Les policiers voient dans ces meurtres un symbole des violences répétées à leur encontre et exigent une réponse pénale plus ferme, notamment le retour des peines plancher.

Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin estime cependant que les peines plancher ne marchent pas, car, dit-il, seules 30% de ces peines étaient appliquées entre 2007 et 2014.

"Ce que nous devons faire, c'est plus de policiers, plus de gendarmes et plus de moyens pour la justice", a-t-il expliqué plus tôt mercredi sur France Inter.

© Reuters. Des milliers de policiers ont manifesté mercredi devant l'Assemblée nationale pour réclamer plus de moyens et plus de sévérité à l'encontre de leurs agresseurs alors que la classe politique presque au complet, y compris le ministre de l'Intérieur, a pris part à ce rassemblement. /Photo prise le 19 mai 2021/REUTERS/Christian Hartmann

La semaine dernière, le Premier ministre Jean Castex a promis de durcir les peines contre les agresseurs de policiers ou de gendarmes.

A l'approche des élections régionales des 20 et 27 juin et à un an de la présidentielle, la sécurité est devenue un thème récurrent de campagne.

(Claude Chendjou, avec Elizabeth Pineau et Richard Lough, édité par Blandine Hénault)

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