HAMBOURG (Reuters) - Emmanuel Macron a dénoncé mardi un "chantage insupportable" du Hamas qui a menacé d'exécuter des otages en réaction aux frappes israéliennes et a jugé "inacceptable" la réaction des pays qui ont salué l'attaque du groupe palestinien contre Israël, assurant que la France cherche à déterminer si l'Iran est directement impliqué dans cette offensive.
"Nous condamnons avec beaucoup de clarté tous les pays qui se sont félicités des horreurs perpétrées par le Hamas ce qui est le cas de l'Iran", a déclaré le chef de l'Etat français, à l'occasion d'une conférence de presse commune à Hambourg avec le chancelier allemand Olaf Scholz.
"Nous sommes en train de consolider avec nos partenaires les informations; je n'ai pas de commentaire à faire sur l'implication directe de l'Iran dont nous n'avons pas la trace de manière formelle mais il est clair que les propos publics tenus par les autorités iraniennes sont inacceptables et ne correspondent pas ni à nos valeurs ni à nos intérêts", a-t-il ajouté, jugeant cependant vraisemblable que des aides aient été apportées au Hamas.
Le chancelier allemand Olaf Scholz a dit pour sa part qu'il resterait prudent sur une implication de l'Iran jusqu'à ce que les renseignements fournissent des informations stables.
Alors que la France a fait mardi état de 13 ressortissants portés disparus et que le Hamas a menacé d'exécuter les otages pris lors de son incursion samedi sur le territoire israélien, Emmanuel Macron a déclaré: "Le chantage revendiqué par le Hamas après ces actes terroristes est odieux (...) c'est un insupportable chantage que nous ne pouvons que condamner et que nous condamnons avec fermeté".
Emmanuel Macron et Olaf Scholz ont par ailleurs tous deux estimé qu'Israël avait le droit de se défendre contre les attaques sur son territoire.
Prié de dire si l'Europe devrait mettre fin à toute aide financière aux Palestiniens en réponse à l'attaque du Hamas, Emmanuel Macron a déclaré: "Nous ne devons pas confondre la lutte contre le terrorisme avec le droit humanitaire le plus élémentaire, le soutien aux populations civiles".
(Reportage Andreas Rinke, rédigé par Thomas Escritt, avec Michel Rose et Tassilo Hummel, version française Claude Chendjou, édité par Kate Entringer)