PARIS (Reuters) - Les populations les plus exposées à la variole du singe doivent se voir proposer une vaccination, recommande vendredi la Haute autorité de santé dans un communiqué.
"Face à la diffusion du virus 'Monkeypox', à la cinétique de l'épidémie et aux difficultés de tracer les contacts des personnes infectées, la Direction générale de la santé a saisi la Haute Autorité de santé sur la pertinence d’élargir la vaccination, actuellement réactive", explique-t-elle.
Elle relève que 577 cas avaient été recensés au 5 juillet en France, dont 387 dans la seule Île-de-France, une situation qui justifie de recommander "de proposer la vaccination contre le 'Monkeypox' en préexposition aux personnes les plus exposées au virus".
Cette maladie virale, rare en Europe, s'observait jusqu'ici principalement dans le centre et l'ouest de l'Afrique. Le virus a été découvert pour la première fois chez des singes en 1958, d'où son nom.
Le virus de la variole du singe (ou "monkeypox") se transmet à l'être humain par contact avec des animaux sauvages, des rongeurs ou des primates. Mais ce sont de potentielles transmissions d'homme à homme, d'ordinaire rares, qui alertent le corps médical.
La maladie se manifeste dans une première phase par de la fièvre, des maux de tête, des douleurs articulaires et musculaires, des ganglions enflés. Dans un deuxième temps survient une éruption cutanée avec des vésicules, qui commence souvent sur le visage puis peut s'étendre à d'autres parties du corps, dont les paumes des mains, les plantes des pieds et les organes génitaux.
Dans son communiqué, la Haute autorité de santé cible "les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes et les personnes trans qui sont multipartenaires, les personnes en situation de prostitution, les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle" et juge que "les professionnels amenés à prendre en charge les personnes malades" pourraient eux aussi envisager une vaccination.
(Rédigé par Nicolas Delame)