LONDRES (Reuters) - Le Premier ministre britannique Boris Johnson, en lutte pour sa survie politique, a procédé mardi à un remaniement limité au sein de son administration pour tenter d'apaiser les critiques dont il fait l'objet au sein de son propre camp dans le sillage d'une série de scandales.
Les changements annoncés mardi, qui ne concernent aucun poste ministériel de premier plan, ont notamment concerné les équipes parlementaires du Parti conservateur, avec la nomination de nouveaux "whips" (les élus chargés de faire respecter la discipline de vote définie par le gouvernement au sein du groupe-NDLR).
Le "leader" de la chambre des Communes, ministre chargé des relations du gouvernement avec les députés, Jacob Rees-Mogg, a été nommé ministre chargé des opportunités liées au Brexit et de l'efficacité gouvernementale.
Mark Spencer, jusqu'ici whip en chef du Parti conservateur, lui succède comme chef de la chambre des Communes, tandis que le député Chris Heaton-Harris, proche allié de Boris Johnson qui a tenté de consolider le soutien au Premier ministre dans les rangs parlementaires ces derniers mois, prend la relève comme "chief whip".
Les services du Premier ministre ont également annoncé que Michael Ellis deviendrait ministre du Cabinet Office, en complément de ses attributions actuelles de "Paymaster General", poste ministériel aux attributions évolutives.
"Le Premier ministre a ouvert le conseil des ministres en énonçant les changements mis en oeuvre au cours de la semaine écoulée et le besoin de travailler encore davantage à répondre aux priorités des citoyens", avait déclaré son porte-parole plus tôt dans la journée.
Boris Johnson, sous le feu des critiques - y compris dans son propre camp - depuis plusieurs semaines dans le sillage du scandale des fêtes organisées au 10, Downing Street pendant le confinement, avait promis la semaine dernière aux élus des Tories de réorganiser ses services.
Le Premier ministre britannique a également procédé ces derniers jours à de nouvelles nominations de proches collaborateurs au sein de son cabinet, après la démission la semaine dernière de son directeur de cabinet, de son principal secrétaire privé, de son directeur de la communication et de sa conseillère politique, dont certains avaient été cités dans l'enquête sur les fêtes alcoolisées à Downing Street pendant le confinement imposé à la population britannique dans le cadre de la lutte contre la pandémie de COVID-19.
(Reportage William James et Elizabeth Piper, version française Myriam Rivet, édité par Sophie Louet)