par Marco Trujillo
PSAROPOULI, Grèce (Reuters) - Des milliers de personnes ont quitté leur domicile sur l'île grecque d'Eubée ravagées par des flammes qui s'étendent sur plusieurs fronts pour le sixième jour consécutif.
Si les incendies qui menaçaient les faubourgs nord d'Athènes semblent pour l'heure maîtrisés, ils ne montrent aucun signe d'affaiblissement sur Eubée, deuxième île grecque par la surface.
"Je suis en colère. J'ai perdu ma maison, rien ne sera plus comme avant", a dit à Reuters une habitante qui venait d'embarquer à bord d'un ferry envoyé par les autorités pour évacuer le village de Psaropouli.
"C'est une catastrophe, c'est énorme. Nos villages son détruits, il ne reste plus rien de nos maisons, de nos effets personnels, rien, rien", a-t-elle ajouté.
Comme dans d'autres pays méditerranéens, les conditions météorologiques sont extrêmes cet été en Grèce, une vague caniculaire inédite en plus de trois décennies ayant déclenché des feux simultanés à travers le pays.
Kyriakos Mitsotakis, le Premier ministre grec, a déploré samedi un "été cauchemardesque" et promis que son gouvernement resterait en première ligne pour défendre les vies humaines.
La Grèce a déployé son armée pour soutenir les pompiers et plusieurs pays ont apporté leur aide, la France, l'Egypte, la Suisse et l'Espagne, notamment.
"La France se tient aux côtés de la Grèce, durement touchée par de violents incendies. Après avoir échangé avec le Premier ministre, 3 Canadairs et 80 pompiers et sauveteurs français ont été déployés en urgence", a déclaré samedi sur Twitter (NYSE:TWTR) le président Emmanuel Macron.
(Avec Karolina Tagaris; version française Nicolas Delame)