WASHINGTON (Reuters) - L'armée américaine a annoncé lundi avoir achevé son retrait d'Afghanistan, où elle était intervenue il y a vingt ans sur ordre du président George W. Bush pour pourchasser le groupe djihadiste Al Qaïda à la suite des attentats du 11-Septembre.
Le général des Marines Frank McKenzie, chef du Central Command qui supervise les opérations militaires américaines au Moyen-Orient, a précisé lors d'un point de presse au Pentagone que les Etats-Unis et leurs alliés avaient évacué plus de 123.000 personnes depuis le 14 août, veille de la prise de contrôle de Kaboul par les taliban.
Ce retrait du contingent américain annoncé par le Pentagone intervient un jour avant la date butoir du 31 août fixée par le président des Etats-Unis Joe Biden pour respecter un accord sur le départ de l'armée américaine conclu par son prédécesseur Donald Trump et le mouvement fondamentaliste afghan en février 2020.
Le dernier diplomate américain en poste en Afghanistan, Ross Wilson, se trouvait à bord du dernier vol d'un avion de transport militaire C-17 au départ de Kaboul, a encore précisé le général McKenzie.
"Il y a beaucoup de tristesse associée à ce départ. Nous n'avons pas pu évacuer tous ceux que nous aurions voulu évacuer", a ajouté l'officier. "Mais je pense que si nous étions restés dix jours de plus, nous n'aurions pas pu faire sortir tout le monde."
Un porte-parole des taliban, Qari Yusuf, cité par la chaîne Al Djazira, s'est félicité du départ des soldats américains, y voyant le début de l'indépendance du pays.
"Les derniers soldats américains ont quitté l'aéroport de Kaboul et notre pays a conquis sa pleine indépendance", a-t-il dit.
(Idrees Ali, avec Ahmed Tolba and Omar Fahmy au Caire; version française Jean-Stéphane Brosse)