(Reuters) - Le Conseil de sécurité de l'Onu, divisé, a adopté lundi une résolution appelant les taliban à permettre à ceux qui le souhaitent de quitter l'Afghanistan en toute sécurité, mais n'a pas mentionné la création d'une zone de sécurité à Kaboul, comme l'a suggéré dimanche le président français.
La résolution, qui a recueilli treize voix mais a vu la Russie et la Chine s'abstenir, a souligné l'importance de maintenir l'accès des missions humanitaires, de faire respecter les droits humains, de parvenir à un règlement politique inclusif et de lutter contre le terrorisme.
"La France se réjouit de l'adoption de la résolution. Nous avons obtenu ce que nous demandions, à savoir un lieu sûr pour celles et ceux qui veulent quitter Kaboul", a déclaré l'Elysée dans un communiqué.
La présidence française a néanmoins regretté l'abstention russe et chinoise mais a ajouté qu'elle travaillerait avec ces pays pour que la décision du Conseil de sécurité soit mise en oeuvre.
Lundi, l'armée américaine a achevé son retrait d'Afghanistan, où elle était intervenue il y a vingt ans sur pour pourchasser le groupe djihadiste Al Qaïda à la suite des attentats du 11-Septembre.
Dimanche, Emmanuel Macron avait annoncé que la France et la Grande-Bretagne souhaitaient soumettre au Conseil de sécurité un projet de résolution portant sur la création à Kaboul d'une zone protégée pour les Afghans désireux de quitter leur pays après la prise de pouvoir des taliban.
La résolution prise par le Conseil de sécurité des Nations unies ne fait pas référence à une zone protégée. Au lieu de cela, elle "attend" des taliban qu'il respectent leurs engagements, "notamment en ce qui concerne le départ d'Afghanistan en toute sécurité des Afghans et des ressortissants étrangers".
(Arshad Mohammed; version française Camille Raynaud)