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Le variant Omicron se propage et ravive les inquiétudes

Publié le 30/11/2021 16:03
© Reuters. Le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, a ravivé mardi les craintes sur la trajectoire de l'épidémie de COVID-19 en disant redouter que les vaccins déjà développés s'avèrent moins efficaces contre le variant Omicron que contre les précédentes souch

par Ludwig Burger et Emma Thomasson

FRANCFORT/BERLIN (Reuters) - Le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, a ravivé mardi les craintes sur la trajectoire de l'épidémie de COVID-19 en disant redouter que les vaccins déjà développés se révèlent moins efficaces contre le variant Omicron que contre les précédentes souches du coronavirus SARS-CoV-2.

Le variant Omicron du coronavirus responsable du COVID-19 a été détecté pour la première fois en Afrique australe et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère qu'il porte un risque très élevé de propagation à travers le monde.

Il est probablement impossible que l'efficacité des vaccins face au nouveau variant Omicron "soit au même niveau (...) que celle observée face au variant Delta", a dit Stéphane Bancel au Financial Times.

"Je pense qu'il s'agira d'une baisse significative. Je ne connais pas son ampleur parce que nous devons attendre les données", ajoute-t-il en évoquant le scepticisme de l'ensemble des chercheurs avec lesquels il a discuté.

Le laboratoire américain Regeneron, qui a mis au point un traitement par anticorps monoclonaux, a lui aussi prévenu que celui-ci pourrait s'avérer moins efficace contre Omicron.

Le directeur général de BioNTech, Ugur Sahin, a précisé de son côté que le vaccin anti-COVID développé avec l'américain Pfizer (NYSE:PFE) par la biotech allemande offrirait probablement, même en cas de contamination par Omicron, toujours une forte protection contre toute forme grave de la maladie.

Interrogé par Reuters, il a ajouté s'attendre à ce que les examens en laboratoire actuellement pratiqués montrent une certaine baisse de la protection contre les formes légères à modérées du COVID en cas d'infection par le nouveau variant, mais à un degré encore difficile à déterminer.

DES AUTORITÉS DE SANTÉ MOINS ALARMISTES

Les propos teintés de pessimisme du PDG de Moderna ont pesé sur les marchés mardi matin mais d'autres déclarations plus rassurantes de responsables de santé leur ont permis d'effacer une grande partie de leurs pertes.

La directrice de l'Agence européenne des médicaments (AEM), Emer Cooke, a dit penser que les vaccins déjà sur le marché continueraient d'offrir une protection, un point de vue partagé par l'université d'Oxford.

Emer Cooke a toutefois prévenu que l'AEM pourrait si besoin autoriser dans un délai de trois à quatre mois des vaccins contre le COVID-19 adaptés pour cibler le nouveau variant Omicron.

Andrea Ammon, la directrice du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, a pour sa part souligné n'avoir recensé aucun cas ou symptômes graves chez les patients touchés par le variant Omicron.

Au sein de l'Union européenne, les autorités de santé disent avoir enregistré une quarantaine de cas de variant Omicron, dont au moins un en France, identifié sur l'île de la Réunion sur un patient qui a récemment séjourné au Mozambique. et

Après une ouverture franchement négative, les marchés d'actions européens ont effacé une grande partie de leurs pertes et les Bourses américaines ont ouvert dans le rouge mais sans que la tendance ne s'accélère nettement. et

"Je ne m'attends pas à ce que le marché s'effondre pour le moment, mais je m'attends à assister à beaucoup de séances comme celles que nous voyons à présent, avec une baisse de 1-1,5%, puis un léger rebond et une rechute", commente Peter Cardillo, économiste marchés chez Spartan Capital Securities.

L'OBLIGATION VACCINALE FAIT SON CHEMIN

En Grande-Bretagne, Boris Johnson, s'est dit convaincu que les rappels de vaccins continueraient de conférer une protection contre les formes sévères de COVID-19.

"La réponse est toujours la même, il faut faire les rappels parce que je pense qu'il est tout à fait probable que le vaccin et le rappel accordent davantage de protection", a déclaré le Premier ministre britannique.

Sur le continent, également, autorités de santé et responsables politiques s'efforcent d'accélérer la campagne de vaccination, visant à la fois les récalcitrants et les populations en âge de recevoir une nouvelle dose de vaccin.

La Haute autorité de Santé française a d'ailleurs préconisé mardi d'ouvrir la vaccination aux enfants de 5 à 11 ans susceptibles de développer une forme grave de la maladie ou fragiles, ainsi que de ceux vivant dans l'entourage d'une personne fragile non éligible à la vaccination.

En Grèce, le gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure en instaurant une obligation vaccinale visant les plus de 60 ans, menaçant ces derniers d'une amende d'une centaine d'euros s'ils ne satisfaisaient pas à cette obligation. "C'est le prix à payer pour la santé", a commenté le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis.

La Grèce n'est pas le seul pays à emprunter ce chemin de l'obligation vaccinale. Selon des sources à Reuters, le futur chancelier allemand Olaf Scholz souhaite l'instaurer d'ici fin février et interdire aux non-vaccinés l'accès aux commerces non essentiels. De nouvelles restrictions seront dévoilées jeudi par les Länder et le gouvernement fédéral.

En Russie, les voyageurs en provenance de pays à fort risque de circulation du variant Omicron devront se placer à l'isolement pendant deux semaines, ont annoncé les autorités.

© Reuters. Le PDG de Moderna, Stéphane Bancel, a ravivé mardi les craintes sur la trajectoire de l'épidémie de COVID-19 en disant redouter que les vaccins déjà développés se révèlent moins efficaces contre le variant Omicron que contre les précédentes souches du coronavirus SARS-CoV-2.. /Photo prise le 27 novembre 2021/REUTERS/Dado Ruvic

En Suède, l'autorité de santé a recommandé que tous les voyageurs de plus de 6 ans entrant sur le territoire suédois en provenance d'un pays autre que la région nordique effectuent un test de dépistage dans les sept jours.

En France, il n'est pour l'heure pas question d'en arriver à l'obligation vaccinale, la stratégie retenue étant pour l'heure de faire peser sur les non-vaccinés l'essentiel des restrictions destinées à freiner la propagation de l'épidémie et d'amplifier la campagne de rappel.

(Rédactions de Reuters; rédigé par Himani Sarkar et Kevin Liffey; version française Nicolas Delame, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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