PARIS (Reuters) - Les passagers indiens immobilisés depuis jeudi à l'aéroport Paris-Vatry (Marne) en raison de soupçons de trafic d'êtres humains sont auditionnés dimanche afin de déterminer si leur maintien dans la zone d’attente de l’aéroport est nécessaire.
Il va y avoir quatre audiences simultanées, a confirmé à Reuters la procureure de la République du tribunal judiciaire de Châlons-en-Champagne, Annick Browne.
Le nombre de personnes qui pourront être auditionnées dimanche dépendra de l'évolution des procédures.
Par ailleurs, le parquet de Paris a autorisé dimanche à midi la levée de la saisie de l’avion, a déclaré une source judiciaire.
"Cette décision permet d'envisager le réacheminement des passagers placés en zone d'attentes", a commenté de son côté le préfet de la Marne dans un communiqué, ajoutant que le redécollage de l'avion "devrait intervenir au plus tard lundi matin", sans préciser vers quelle destination.
Il n'était pas clair si les passagers, qui "continuent d'être pris en charge en zone d'attente", pourraient reprendre leur voyage.
L'Airbus (EPA:AIR) A340 de la compagnie roumaine Legend Airlines assurait un vol entre Dubaï, aux Emirats arabes unis, et le Nicaragua avec à son bord 303 passagers Indiens et faisait une escale technique en France lors de son immobilisation jeudi.
Selon une source proche du dossier, la rétention administrative de ces personnes ne pouvait durer que 96 heures, d'où les auditions qui débutent dimanche devant des juges des libertés et de la détention afin de déterminer s'il doivent être maintenus à l'aéroport.
Parmi les passagers, 58 ont demandé l'asile politique en France, a déclaré à France Bleu Champagne-Ardenne le bâtonnier de Châlons-en-Champagne, François Procureur.
Les deux mesures de garde à vue décidées à l'encontre de deux passagers afin de vérifier si leur rôle a pu être différent de celui des autres dans ce transport ont été prolongées samedi soir, et ce pour une durée maximale de 48 heures, et son toujours en cours après la levée de la saisie de l'avion, selon une source du parquet de Paris.
(Rédigé par Kate Entringer)