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Marcos Jr remporte largement la présidentielle aux Philippines

Publié le 10/05/2022 16:26
Mis à jour le 10/05/2022 16:30
© Reuters. Ferdinand Marcos Junior (photo), fils de l'ancien dictateur du même nom renversé en 1986, s'est voulu rassembleur mardi au lendemain de sa victoire écrasante à l'élection présidentielle aux Philippines qui ravive de vieilles blessures dans l'archipe

par Karen Lema et Enrico Dela Cruz

MANILLE (Reuters) - Ferdinand Marcos Junior, fils de l'ancien dictateur du même nom renversé en 1986, s'est voulu rassembleur mardi au lendemain de sa victoire écrasante à l'élection présidentielle aux Philippines qui ravive de vieilles blessures dans l'archipel du Sud-Est asiatique.

Celui que l'on surnomme "Bongbong" s'est imposé avec 31 millions de voix, deux fois plus que son adversaire la plus proche, la vice-présidente Leni Robredo, selon les résultats officieux et quasi définitifs du scrutin organisé lundi. Le résultat officiel est attendu à la fin du mois.

Cette large victoire replace aux commandes de l'Etat philippin le clan Marcos, un scénario totalement inimaginable il y a quelques décennies, au lendemain de la chute du dictateur après vingt ans de pouvoir.

"Ne me jugez pas sur mes ancêtres, mais sur mes actes" : tel est le message que le président élu souhaite transmettre, a déclaré son porte-parole, Vic Rodriguez.

Ferdinand Marcos Jr, qui est âgé de 64 ans, s'est exilé avec sa famille à Hawaï après la Révolution de 1986. Il a regagné les Philippines en 1991 et exercé les fonctions de député et sénateur.

"C'est une victoire pour tous les Philippins, et pour la démocratie", a ajouté Vic Rodriguez. "A ceux qui ont voté pour Bongbong, à ceux qui ne l'ont pas fait, il fait la promesse d'être le président de tous les Philippins, de chercher un terrain d'entente au-delà des clivages politiques et de travailler à l'unité de la nation."

MENSONGES

Les commentateurs politiques doutent cependant que la future présidence de Marcos Jr, qui devrait prêter serment fin juin, favorise l'apaisement alors que ses opposants lui reprochent de réécrire l'histoire des années de dictature.

Des milliers de personnes ont souffert de persécutions sous la loi martiale imposée aux Philippines entre 1972 et 1981 et la famille Marcos est devenue pour beaucoup synonyme de népotisme et de pillage des ressources publiques, avec le détournement de milliards de dollars des caisses de l'Etat.

Quelque 400 personnes, des étudiants pour la plupart, ont manifesté mardi devant le siège de la commission électorale à Manille pour dénoncer des irrégularités lors de la présidentielle.

Avant l'élection, la commission avait rejeté les recours déposés par plusieurs parties, y compris des victimes de la loi martiale, pour empêcher la candidature de Ferdinand Marcos Jr en arguant de sa condamnation en 1995 pour évasion fiscale.

Deux des plaignants, dont le parti de gauche Akbayan, ont annoncé qu'ils feraient appel devant la Cour suprême.

Le groupe de défense des droits de l'Homme Karapatan a appelé les Philippines à rejeter cette nouvelle présidence, construite selon lui sur des mensonges et de la désinformation afin "d'effacer l'image détestable des Marcos".

Le clan Marcos rejette ces accusations et nombre de ses partisans, très présents sur les réseaux sociaux, dénoncent un récit historique biaisé.

Ferdinand Marcos Jr n'a guère donné de détails sur son programme économique mais on s'attend à ce qu'il suive la voie ouverte par son prédécesseur, l'autoritaire Rodrigo Duterte, marquée notamment par de grands travaux d'infrastructure et des relations étroites avec la Chine.

© Reuters. Ferdinand Marcos Junior (photo), fils de l'ancien dictateur du même nom renversé en 1986, s'est voulu rassembleur mardi au lendemain de sa victoire écrasante à l'élection présidentielle aux Philippines qui ravive de vieilles blessures dans l'archipel du Sud-Est asiatique. /Photo d'archives/REUTERS/Eloisa Lopez

La fille de Rodrigo Duterte, Sara Duterte-Carpio, candidate à la vice-présidence au côté de Ferdinand Marcos Jr, a obtenu trois fois plus de voix que son plus proche rival, selon les résultats officieux. L'élection au poste de vice-président a la particularité de s'effectuer séparément aux Philippines.

Lina Robredo a quant à elle promis à ses partisans de continuer, jusqu'à la prochaine élection, à se battre pour la vérité et à démanteler les "structures du mensonge".

(Avec Neil Jerome Morales, version française Jean-Stéphane Brosse, édité par Sophie Louet)

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