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Netanyahu promet de détruire le Hamas, Israël appelle les Gazaouis à aller au sud

Publié le 15/10/2023 18:53
© Reuters. Des soldats israéliens et un char près de la frontière avec la bande de Gaza. /Photo prise le 15 octobre 2023/REUTERS/Ronen Zvulun
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par Nidal al-Mughrabi et Emily Rose

GAZA/JÉRUSALEM (Reuters) - Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis dimanche de "démolir" le Hamas à la suite de l'attaque sans précédent du 7 octobre qui a choqué le pays, alors que l'armée israélienne continuait de préparer une offensive terrestre à Gaza pour débusquer les combattants du groupe palestinien.

Israël a exhorté les Gazaouis à évacuer vers le sud de l'enclave contrôlée par le Hamas, densément peuplée, avec 2,2 millions d'habitants - dont environ la moitié dans le nord de la bande de Gaza.

Des centaines de milliers de civils palestiniens ont fui le nord du territoire, déplorant toutefois n'avoir nulle part où aller et ne se sentir en sécurité nulle part. Le Hamas a demandé aux habitants de ne pas écouter les consignes d'Israël.

Précaires avant même le début des frappes aériennes d'une intensité sans précédent menées par Israël depuis l'attaque du Hamas, qui a fait 1.300 morts, les conditions de vie se sont davantage détériorées à Gaza, sous blocus et assiégée par l'armée israélienne.

Les services de santé palestiniens ont commencé à empiler des cadavres dans des camions réfrigérants pour crème glacée, citant les risques sécuritaires de les transporter vers les hôpitaux et une pénurie de place dans les cimetières.

Selon le bilan communiqué dimanche par le ministère de la Santé de Gaza, 2.450 personnes ont été tuées et 9.200 autres blessées dans les frappes israéliennes depuis le 7 octobre. Des quartiers entiers de l'enclave ont aussi été détruits.

Dans un contexte de craintes d'embrasement du conflit, le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, continue de multiplier les déplacements dans la région afin de tenter d'empêcher une escalade et d'obtenir la libération des otages détenus par le Hamas - au nombre de 126, selon Israël.

Les dirigeants des pays arabes ont souligné la nécessité de protéger les civils palestiniens.

L'IRAN PRÉVIENT DU RISQUE D'ESCALADE

Le président égyptien Abdel Fattah al Sissi a fait savoir qu'il menait des pourparlers sur des livraisons d'aides, alors que l'Egypte partage un point de passage frontalier avec Gaza. Il a aussi dénoncé les mesures israéliennes comme une punition collective, estimant que les frappes de Tsahal allaient au-delà de la légitime défense.

Antony Blinken, qui s'est notamment rendu au Caire dimanche, a exprimé sa confiance sur la réouverture du point de passage frontalier de Rafah entre l'Egypte et Gaza.

Le secrétaire d'Etat américain, attendu de nouveau en Israël lundi, a dit avoir eu aussi une discussion productive à Ryad avec le prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salman. Ce dernier a dit oeuvrer à empêcher une escalade du conflit et vouloir contribuer à lever le siège de Gaza.

Illustrant le risque d'un élargissement du conflit, de nouveaux affrontements se sont produits dimanche à la frontière libanaise entre l'armée israélienne et le Hezbollah, mouvement armé soutenu - comme le Hamas - par l'Iran, ennemi régional d'Israël.

Les brigades Al Qassam, branche armée du Hamas, ont indiqué avoir lancé depuis le Liban vingt roquettes contre deux colonies israéliennes, tandis que le Hezbollah a dit avoir fait des victimes en tirant des missiles contre un camp israélien. Tsahal a dit mener en réponse des frappes au Liban.

D'après la presse officielle iranienne, le président iranien Ebrahim Raïssi a prévenu lors d'un entretien téléphonique avec le président français Emmanuel Macron qu'une attaque terrestre israélienne à Gaza serait à même de provoquer une escalade.

Ebrahim Raïssi a demandé à son homologue que la France contribue à "éviter l'oppression" des Palestiniens. Téhéran a salué l'attaque du Hamas, tout en assurant n'avoir eu aucune implication directe.

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amirabdollahian, a affirmé pour sa part que toutes les parties prenantes dans la région ont "le doigt sur la gâchette", demandant à Israël d'arrêter son "agression".

Via le réseau social X (anciennement Twitter (NYSE:TWTR)), la ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a dit avoir alerté les responsables politiques israéliens sur le "risque d'embrasement régional et ses conséquences sur les populations".

"OÙ DEVONS-NOUS ÉVACUER CES ENFANTS ?"

Cherchant à afficher l'unité politique israélienne, Benjamin Netanyahu a convoqué dans la journée un conseil des ministres élargi, avec des élus de l'opposition, alors qu'un gouvernement d'union d'urgence nationale est entré en fonction jeudi.

Le porte-parole de l'armée israélienne a réitéré sa volonté de permettre aux civils d'évacuer vers le sud de la bande de Gaza. Tsahal a demandé vendredi aux habitants du nord de l'enclave de se déplacer hors de la zone sous 24 heures.

"Le Hamas tente d'empêcher votre évacuation. Nous allons la permettre, vers le sud", a déclaré Daniel Hagari, ajoutant qu'il en allait de la "sécurité personnelle" des Gazaouis.

Des Palestiniens ayant fait route vers le sud ont exprimé leur intention de repartir vers le nord de Gaza, disant être attaqués peu importe où ils se trouvent.

Houssam Abou Safiya, médecin en unité de soins intensifs de l'hôpital Kamal Edwan, dans le nord de Gaza, a estimé que l'ordre d'évacuation était impossible à suivre.

Il y a, dans le service pédiatrie, "des enfants attachés à des ventilateurs. Où devons-nous évacuer ces enfants ?", a-t-il interrogé.

L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a déclaré que l'ordre d'évacuation donné par Israël aux 22 hôpitaux de Gaza était une "condamnation à mort" pour les malades et les blessés.

D'après le Hamas, des dizaines de personnes ont été tuées dans des frappes aériennes contre des véhicules et des camions transportant des réfugiés vers le sud de Gaza. Reuters n'a pas pu vérifier cela de manière indépendante.

© Reuters. Des soldats israéliens et un char près de la frontière avec la bande de Gaza. /Photo prise le 15 octobre 2023/REUTERS/Ronen Zvulun

Les événements rappellent aux Palestiniens la "Nakba" ("catastrophe"), quand ils avaient été expulsés de leurs habitations durant la guerre de 1948 ayant accompagné la création de l'Etat d'Israël.

Les violences à Gaza ont donné lieu par ailleurs aux affrontements les plus violents depuis 2006 à la frontière libano-israélienne. Le conseiller à la sécurité nationale de Benjamin Netanyahu a prévenu le Hezbollah contre toute action qui pourrait provoquer la "destruction" du Liban.

(Reportage Nidal al-Mughrabi à Gaza, Ari Rabinovitch, Dan Williams, Henriette Chacar, Dedi Hayun, Maayan Lubell, Emily Rose, James Mackenzie et John Davison à Jérusalem, Idrees Ali et Trevor Hunnicutt à Washington, Michelle Nichols aux Nations unies, Parisa Hafezi à Dubai, Humeyra Pamuk, Hatem Maher, Ahmed Tolba et Omar Abdel-Razek au Caire; rédigé par Jean Terzian)

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