(Reuters) - Voici les principales réactions internationales à la mort de l'opposant Alexeï Navalny annoncée vendredi par les services pénitentaires russes :
LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN JOE BIDEN, À LA MAISON BLANCHE :
Le président américain a dit qu'il n'était "pas surpris" mais "scandalisé" par la mort d'Alexeï Navalny.
"On ne sait pas exactement ce qui s'est passé, mais il ne faut aucun doute que la mort de Navalny est la conséquence de ce que Poutine et ses sbires ont fait."
"Les autorités russes vont raconter leur propre histoire mais ne vous méprenez pas, Poutine est responsable de la mort de Navalny."
"Nous examinons ce que nous pouvons faire d'autre", pour sanctionner la Russie, a ajouté le chef de la Maison blanche en réponse à une question d'un journaliste.
LE SECRÉTAIRE D'ÉTAT AMÉRICAIN ANTONY BLINKEN, EN MARGE DE LA CONFÉRENCE DE MUNICH SUR LA SÉCURITÉ :
"Avant tout, si ces informations sont exactes, nos pensées vont à sa femme et à sa famille. Au-delà, sa mort dans une prison russe (souligne) la faiblesse et la pourriture au cœur du système bâti par Poutine. La Russie est responsable de cela."
JAKE SULLIVAN, CONSEILLER À LA SÉCURITÉ NATIONALE DE LA MAISON BLANCHE, DANS UNE INTERVIEW À NPR :
"Si cela se confirme, il s'agit d'une terrible tragédie. Et étant donné la longue et sordide histoire du gouvernement russe contre ses opposants, cela soulève des questions réelles et évidentes sur ce qui s'est passé."
NIKKI HALEY, CANDIDATE À L'INVESTITURE RÉPUBLICAINE POUR L'ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE :
"Donald Trump continue de se ranger du côté de Vladimir Poutine, un homme qui tue ses opposants politiques, prend des journalistes américains en otage et n'a jamais caché son envie de détruire l'Amérique."
LE PRÉSIDENT FRANÇAIS EMMANUEL MACRON, SUR X :
"Dans la Russie d'aujourd'hui, on met les esprits libres au goulag et on les y condamne à mort. Colère et indignation. Je salue la mémoire d'Alexeï Navalny, son engagement, son courage. Pensées pour sa famille, ses proches et pour le peuple russe."
STÉPHANE SÉJOURNÉ, MINISTRE FRANÇAIS DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, SUR X :
"Alexeï Navalny a payé de sa vie sa résistance à un système d’oppression. Sa mort en colonie pénitentiaire nous rappelle la réalité du régime de Vladimir Poutine."
LE CHANCELIER ALLEMAND OLAF SCHOLZ, DEVANT LA PRESSE :
"J'ai rencontré Navalny ici à Berlin alors qu'il tentait de se remettre en Allemagne de sa tentative d'empoisonnement et je lui ai également parlé du grand courage qu'il faut pour retourner dans son pays. Et il a probablement payé ce courage de sa vie."
ANNALENA BAERBOCK, MINISTRE ALLEMANDE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, SUR X
"Comme personne, Alexeï Navalny était le symbole d'une Russie libre et démocratique. C'est précisément la raison pour laquelle il devait mourir."
LE PRÉSIDENT UKRAINIEN VOLODIMIR ZELENSKY, S'ADRESSANT À LA PRESSE À MUNICH :
"C'est évident : il a été tué par Poutine, comme des milliers d'autres ont été torturés et martyrisés par cette 'créature'. Poutine ne se soucie pas de savoir qui mourra tant qu'il conserve son poste. Et c'est pourquoi il ne devrait rien garder. Poutine devrait tout perdre et répondre de ce qu'il a fait."
LE PREMIER MINISTRE BRITANNIQUE RISHI SUNAK, SUR X :
"C'est une terrible nouvelle. En tant que plus fervent défenseur de la démocratie russe, Alexeï Navalny a fait preuve d'un courage incroyable tout au long de sa vie."
LE PRÉSIDENT DU CONSEIL EUROPÉEN, CHARLES MICHEL, SUR X :
"Alexeï Navalny a combattu pour les valeurs de liberté et de démocratie. Pour ses idéaux, il a fait le sacrifice ultime. L'Union européenne tient le régime russe pour seul responsable de cette mort tragique."
LA PRÉSIDENTE DE LA COMMISSION EUROPÉENNE URSULA VON DER LEYEN, SUR X :
"Poutine ne craint rien d'autre que la dissidence de son propre peuple. Un sombre rappel de ce que sont Poutine et son régime. Unissons-nous dans notre lutte pour sauvegarder la liberté et la sécurité de ceux qui osent se dresser contre l’autocratie."
JENS STOLTENBERG, SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L'OTAN :
"Nous devons établir tous les faits et la Russie doit répondre à toutes les questions sérieuses sur les circonstances de sa mort."
LE PREMIER MINISTRE NÉERLANDAIS MARK RUTTE, SUR X :
Alexeï Navalny "a dû payer son combat par la mort alors qu'il était détenu dans les conditions les plus dures et les plus inhumaines".
LE PREMIER MINISTRE BELGE ALEXANDER DE CROO, SUR X :
"Sa mort tragique souligne une fois de plus pourquoi nous continuerons à soutenir l'Ukraine. La Russie ne l'emportera pas en Ukraine."
LE PRÉSIDENT LETTON EDGARS RINKEVICS, SUR X :
Alexeï Navalny "vient d'être brutalement assassiné par le Kremlin. C'est un fait et c'est quelque chose que vous devez savoir sur la véritable nature du régime russe actuel."
LE MINISTRE TCHÈQUE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, JAN LIPAVSKI :
"La Russie traite sa politique étrangère comme elle traite ses citoyens. Elle est devenue un Etat violent qui tue les gens rêvant d'un avenir meilleur, comme Nemtsov ou maintenant Navalny - emprisonnés et torturés à mort pour s'être dressés contre Poutine.
LA PRÉSIDENTE DU CONSEIL ITALIEN GIORGIA MELONI, DANS UN COMMUNIQUÉ :
"Nous exprimons nos profondes condoléances et espérons que toute la clarté sera faite sur cet événement troublant."
(Bureaux de Reuters, Jean-Stéphane Brosse pour la version française)