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Sarkozy apporte son soutien à Macron, adhère à son projet de formation transpartisane

Publié le 12/04/2022 10:15
Mis à jour le 12/04/2022 12:50
© Reuters. Nicolas Sarkozy annonce mardi sur les réseaux sociaux qu'il votera pour Emmanuel Macron au deuxième tour de l'élection présidentielle française, opposant le président sortant à la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, le 24 avril. /Ph

PARIS (Reuters) - A 12 jours du second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est sorti mardi de son silence pour annoncer son soutien à Emmanuel Macron, portant un nouveau coup à sa famille politique qui peine à se relever de la défaite historique de Valérie Pécresse le 10 avril.

L'ancien chef de l'Etat, qui n'avait jamais apporté de soutien public à la candidate des Républicains et avait vivement critiqué sa campagne en privé, explique dans un message diffusé sur les réseaux sociaux qu'il votera Emmanuel Macron le 24 avril "parce que je crois qu'il a l'expérience nécessaire face à une grave crise internationale plus complexe que jamais".

Nicolas Sarkozy répond en outre favorablement à l'appel lancé dimanche soir par le président sortant à la fondation d'"un grand mouvement d'unité et d'action".

"La fidélité aux valeurs de la droite républicaine et à notre culture de gouvernement doit nous conduire à répondre à l'appel au rassemblement d'Emmanuel Macron", écrit-il.

Pour Nicolas Sarkozy, le président sortant est "en l'état actuel des choses le seul en situation d'agir. L'intérêt de la France doit être notre seul guide. On ne se trompe jamais en choisissant la clarté et la constance".

"Une nouvelle époque s'annonce. Elle nécessitera des changements profonds. Il faudra sortir des habitudes et des réflexes partisans", souligne-t-il, dans une adresse implicite aux Républicains.

Il estime en outre que le projet économique d'Emmanuel Macron "met la valorisation du travail au centre de toutes ses priorités".

La prise de position de Nicolas Sarkozy était attendue, la presse s'étant fait l'écho de tractations en coulisses entre l'homme fort de la droite républicaine et la majorité pour créer les conditions d'un accord entre La République en Marche et LR pour les élections législatives de juin.

L'ancien président aurait déjeuné il y a peu à Bercy avec le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire (ex-LR) pour discuter, selon plusieurs médias, de l'hypothèse du ralliement d'une soixantaine de députés Les Républicains à une éventuelle future majorité.

LIGNE DE PARTAGE

Le député LR Guillaume Larrivé avait esquissé en mars cette voie d'union en estimant qu'il existait de "fortes convergences entre le projet présenté par LR et le projet présidentiel d'Emmanuel Macron".

En proie à des difficultés financières - Valérie Pécresse (4,78%) n'a pas atteint les 5% nécessaires au remboursement de ses frais de campagne -, déchiré sur la nécessité d'un profond aggiornamento ou d'un arrimage à la vaste formation qu'Emmanuel Macron appelle de ses voeux, le parti Les Républicains a arrêté lundi sa position officielle en vue du second tour.

"Aucune voix ne peut se porter sur Marine Le Pen", a déclaré dans un communiqué le bureau politique, sans toutefois appeler formellement à voter pour Emmanuel Macron, qu'il accuse d'avoir "fait monter les votes de désespérance".

"Les Républicains ne sont ni fongibles dans le macronisme, ni dans le lepénisme. Il existe une autre voie : celle de la droite républicaine qui doit exister par elle-même", peut-on lire.

Mardi, plusieurs responsables de LR se sont dissociés de l'appel de Nicolas Sarkozy.

"Je ne répondrai pas à cet appel, qui va dessiner une ligne de partage du camp LR élargi. (...) C’est peut-être le moment où la droite républicaine va se séparer de Nicolas Sarkozy. Et je le dis avec un infini respect", a déclaré le vice-président du parti, Gilles Platret, au Monde.

Le député LR du Vaucluse Julien Aubert, qui a annoncé qu'il voterait blanc le 24 avril, a déploré sur Twitter (NYSE:TWTR) un lâchage.

"Nous attendions avant le premier tour que vous veniez aider votre famille politique. Vous parlez maintenant. C'est trop tard, comme Grouchy à Waterloo", écrit-il.

Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, souligne dans un tweet que la position de Nicolas Sarkozy est "personnelle". "Nous ne reconstruirons pas la droite en nous diluant dans le macronisme", dit-il.

© Reuters. A 12 jours du second tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy est sorti mardi de son silence pour annoncer son soutien à Emmanuel Macron, portant un nouveau coup à sa famille politique qui peine à se relever de la défaite historique de Valérie Pécresse le 10 avril. /Photo d'archives/REUTERS/Thibault Camus

Gilbert Collard, ancien membre du Rassemblement national qui a rallié Eric Zemmour, a estimé sur Twitter que "la dernière trahison de Nicolas Sarkozy met un point final à la fiction LR qui n'est plus que l'antichambre de la macronie".

"La droite a un seul leader, Eric Zemmour, et un seul parti, Reconquête!", ajoute-t-il.

(Rédigé par Myriam Rivet et Sophie Louet, édité par Bertrand Boucey)

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