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Trois dirigeants européens à Kiev, qui continue de résister

Publié le 15/03/2022 16:22
© Reuters. Un immeuble résidentiel touché par un bombardement, à Kiev. Trois chefs de gouvernement européens ont pris mardi un train pour Kiev, une initiative inédite depuis le début de l'invasion russe il y a vingt jours, afin d'afficher leur solidarité avec
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par Pavel Polityuk, Natalia Zinets et Omer Berberoglu

LVIV, Ukraine, KIEV (Reuters) - Trois chefs de gouvernement européens sont arrivés mardi soir à Kiev, une initiative inédite depuis le début de l'invasion russe il y a vingt jours, afin d'afficher leur solidarité avec l'Ukraine face aux assauts des forces de Moscou, qui renforcent leur emprise dans plusieurs régions du pays.

Au moins cinq personnes ont trouvé la mort dans des bombardements russes sur la capitale ukrainienne, selon le président ukrainien Volodimir Zelenski. Des bâtiments ont été incendiés par les explosions et des habitants piégés sous les décombres, ont déclaré les secours.

"C'est ici, à Kiev déchirée par la guerre, que l'histoire s'écrit. C'est ici que la liberté se bat contre le monde de la tyrannie. C'est ici que notre avenir à tous est en jeu", a déclaré le Premier ministre polonais sur Twitter (NYSE:TWTR).

Mateusz Morawiecki, accompagné par ses homologues tchèque Petr Fiala et slovène Janez Jansa, est arrivé dans la capitale ukrainienne alors que le maire de la ville, Vitali Klitchko, a décrété un couvre-feu de 36 heures, jusqu'à jeudi matin, face à la recrudescence des bombardements russes.

A Marioupol, dans le sud-est du pays, environ 2.000 voitures ont pu évacuer des civils vers des zones plus sûres, et 2.000 autres attendaient le feu vert pour quitter le port assiégé, a déclaré la municipalité.

Mais un convoi d'aide humanitaire est resté bloqué à Berdiansk et n'a pu rentrer dans la ville dont les 400.000 habitants sont privés d'eau et d'électricité, a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk, accusant la Russie de ne pas respecter ses engagements.

Des délégations russe et ukrainienne ont repris mardi, via un lien vidéo, des pourparlers entamés la veille. C'est la première fois que les discussions s'étalent sur deux jours.

"Le travail est difficile et dans la situation actuelle, le seul fait que les discussions se poursuivent est probablement positif", a déclaré Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin.

Les négociations entre les deux camps se sont pour l'heure focalisées sur l'évacuation des civils et l'aide humanitaire à apporter aux villes encerclées par la Russie.

A Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, la Croix-Rouge organise l'évacuation de civils de la ville assiégée en deux convois de plus de 70 autocars, a dit un porte-parole à Genève.

Un conseiller de la présidence ukrainienne a affirmé que la guerre pourrait se terminer dans un délai plus rapide que prévu, d'ici quelques semaines, les Russes n'ayant pas réussi à imposer un nouveau gouvernement ukrainien par la force.

ZELENSKI SEMBLE PRÊT À RENONCER À L'OTAN

Le président ukrainien Volodimir Zelenski a de son côté laissé entendre que Kiev était prêt à accepter des garanties pour la sécurité du pays qui n'iraient pas jusqu'à son objectif de long terme d'intégrer l'Otan, une ligne rouge pour Moscou.

Un négociateur ukrainien a estimé mardi soir qu'un compromis était possible, et indiqué que les pourparlers avec Moscou se poursuivraient mercredi.

La visite à Kiev des Premiers ministres polonais, tchèque et slovène a été décidée en coordination avec l'UE, ont déclaré des diplomates tchèques et polonais. Un diplomate à Bruxelles a toutefois douté de l'opportunité de ses voyages, pour des raisons de sécurité et parce qu'il pourrait nuire à l'embryon de négociations entre belligérants.

"L'objectif de cette visite est de confirmer le soutien sans équivoque de toute l'Union européenne à la souveraineté et l'indépendance de l'Ukraine", a déclaré pour sa part Petr Fiala, avant de s'entretenir avec le président Volodimir Zelenski et son Premier ministre Denis Shmigal.

Près de la moitié des 3,4 millions d'habitants de Kiev ont fui la ville depuis le déclenchement de l'offensive militaire russe le 24 février. Nombre de ceux qui restent passent leurs nuits en s'abritant dans les stations de métro.

Mardi, deux puissantes explosions ont secoué la capitale avant l'aube. Un bloc d'appartements a pris feu après avoir été touché par des tirs d'artillerie.

Un caméraman travaillant pour Fox News, Pierre Zakrzewski, a été tué Horenka, à une trentaine de kilomètres de Kiev, a annoncé la chaîne américaine.

Près de trois semaines depuis le début d'une guerre que Moscou pensait remporter en quelques jours d'après les services de renseignement de plusieurs pays occidentaux, les forces russes restent bloquées aux portes de Kiev et n'ont encore pris aucune des dix plus grandes villes d'Ukraine même si leurs bombardements ont réduit certains quartiers résidentiels à l'état de ruines.

Le conflit a coûté la vie à plusieurs centaines de civils, d'après le décompte des Nations unies - les armées des deux pays communiquent très peu sur les pertes militaires -, et fait près de 3 millions de réfugiés selon l'Onu, principalement des femmes et enfants, les hommes ukrainiens étant mobilisés sur le front.

AMENDE POUR LA JOURNALISTE PROTESTATAIRE

La Russie réfute le terme d'invasion ou de guerre en Ukraine, présentant son offensive comme une opération spéciale pour désarmer et dénazifier l'Ukraine, des accusations dénoncées par Kiev et ses alliés comme des prétextes sans fondement pour soumettre un pays démocratique de 44 millions d'habitants.

Une employée de la première chaîne russe, Marina Ovsyannikova, a brandi lundi une pancarte contre la guerre en Ukraine en plein journal télévisé. Elle a été immédiatement arrêtée et accusée de "hooliganisme" par les autorités.

Marina Ovsyannikova a écopé mardi d'une amende pour avoir diffusé une vidéo justifiant son acte et elle a été remise en liberté, mais elle reste menacée de poursuites pénales pour son irruption sur le plateau de télévision.

La Russie a également quitté le Conseil de l'Europe, principale organisation de défense des droits de l'Homme sur le continent.

Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a dit à nouveau craindre mardi que Moscou n'organise une attaque sous "faux drapeau", faussement imputée aux Ukrainiens, à l'aide d'armes chimiques. Il a également annoncé la tenue d'un sommet extraordinaire de l'Alliance le 24 mars à Bruxelles, auquel participera le président américain Joe Biden.

Si les colonnes de véhicules blindés russes semblent bloquées à la périphérie de Kiev, l'armée russe a engrangé des succès dans le sud du pays, s'emparant de plusieurs petites villes sur les rives de la mer Noire et de la mer d'Azov.

Le ministère russe de la Défense a annoncé mardi que l'armée russe avait pris le contrôle total de la région de Kherson, dans le sud de l'Ukraine.

Dans la région de Mykolaïv, les services de secours ont déclaré que sept personnes avaient péri dimanche dans une frappe aérienne sur un bâtiment scolaire.

Le ministère britannique de la Défense a de son côté fait état de manifestations contre l'occupant russe dans les villes de Kherson, Berdiansk et Melitopol.

A des centaines de kilomètres des zones de combats, dans la ville de Rivne, dans l'ouest de l'Ukraine, les autorités ukrainiennes ont annoncé la mort de 19 personnes dans une frappe aérienne russe sur une tour de télévision.

Cette attaque, si elle était confirmée, serait la plus grave contre une cible civile dans la moitié nord-ouest du pays depuis le début de l'invasion. La Russie dément viser des civils.

© Reuters. Trois chefs de gouvernement européens sont arrivés mardi soir à Kiev, une initiative inédite depuis le début de l'invasion russe il y a vingt jours, afin d'afficher leur solidarité avec l'Ukraine face aux assauts des forces de Moscou, qui renforcent leur emprise dans plusieurs régions du pays. /Photo prise le 15 mars 2022/REUTERS/Marko Djurica

L'offensive lancée par la Russie a provoqué l'instauration de sanctions occidentales massives contre Moscou, qui a répliqué symboliquement mardi en annonçant des mesures de rétorsion contre le président américain Joe Biden, son secrétaire d'Etat Antony Blinken, ainsi que le chef du Pentagone, Lloyd Austin, ou le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan.

Le département du Trésor a quant à lui imposé de nouvelles sanctions à des ressortissants russes accusés de violations des droits de l'Homme ainsi qu'au président biélorusse Alexandre Loukachenko, allié de Moscou dans l'offensive contre l'Ukraine.

(Rédactions de Reuters, version française Jean-Stéphane Brosse et Tangi Salaün)

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