KYIV (Reuters) - Le maire de Marioupol a lancé vendredi un nouvel appel à "l'évacuation complète" de la ville du sud de l'Ukraine qui, selon le président Vladimir Poutine, est désormais contrôlée par les forces russes.
"Nous n'avons besoin que d'une seule chose - l'évacuation complète de la population. Environ 100.000 personnes restent encore à Marioupol", a déclaré le maire Vadim Boïtchenko à la télévision nationale.
L'élu, qui ne se trouve plus à Marioupol, n'a pas fait le point sur d'éventuels combats dans la ville ou ses environs.
Vadim Boïtchenko a déclaré à Reuters dans une interview jeudi que seul Poutine peut décider du sort des civils encore piégés dans la ville portuaire.
Sous les bombardements intensifs, les citoyens qui sont restés sur place durant près de deux mois de siège et de combats ont souffert sans électricité, sans chauffage et sans eau.
Vladimir Poutine a déclaré jeudi que les troupes russes avaient "libéré" Marioupol, ce qui en ferait la plus grande ville à tomber depuis le début de ce que Moscou appelle une "opération militaire spéciale".
Selon les autorités ukrainiennes, un contingent résiste toujours dans les bunkers souterrains du complexe sidérurgique Azovstal, aux côtés de centaines de civils, dans des conditions dramatiques.
Un petit convoi a pu quitter Marioupol mercredi et atteindre le lendemain la ville de Zaporijjia, contrôlée par les forces ukrainiennes.
La vice-Première ministre Irina Verechtchouk a déclaré séparément vendredi que l'Ukraine ne cherchait pas à établir des couloirs humanitaires pour évacuer les civils des villes et villages ukrainiens.
"En raison du danger sur les routes aujourd'hui, 22 avril, il n'y aura pas de couloirs humanitaires", a-t-elle écrit sur Facebook (NASDAQ:FB). "À tous ceux qui attendent d'être évacués : soyez patients, tenez bon !"
(Reportage Pavel Polityuk, version française Augustin Turpin; édité par Kate Entringer)