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Ukraine: Les combats font rage près de Kiev, nouvelles tentatives d'évacuations de civils

Publié le 12/03/2022 11:23
Mis à jour le 12/03/2022 15:35
© Reuters. De la fumée s'élève après un bombardement près de Kiev, en Ukraine. Les combats font rage ce samedi au nord-ouest de Kiev alors que l'essentiel des forces terrestres russes se trouve à environ 25 km du centre de la capitale de l'Ukraine et que plusi

par Pavel Polityuk et Natalia Zinets

LVIV, Ukraine (Reuters) - Les combats font rage ce samedi au nord-ouest de Kiev et plusieurs autres villes d'Ukraine sont encerclées par l'armée russe, que les autorités ukrainiennes accusent de mettre en péril les tentatives d'évacuations de civils avec ses bombardements et ses raids aériens.

Volodimir Zelenski a déclaré que la Russie était en train d'envoyer des renforts de troupes en Ukraine après avoir subi ce qu'il a qualifié de pertes les plus lourdes depuis des dizaines d'années. Selon lui, l'armée ukrainienne a neutralisé 31 groupes tactiques de bataillon russes. Il n'a fourni aucun détail et il n'a pas été possible de vérifier ces déclarations de manière indépendante.

Dans un message télévisé, le président ukrainien a également dit s'être entretenu avec son homologue français Emmanuel Macron et avec le chancelier allemand Olaf Scholz, auxquels il a demandé de faire pression sur la Russie pour la libération du maire de la ville de Melitopol, capturé par les forces russes vendredi selon les autorités ukrainiennes.

Plus de 2.000 habitants de cette ville du sud de l'Ukraine désormais aux mains des Russes ont manifesté devant la mairie pour exiger la libération de l'édile, Ivan Fedorov, a déclaré le directeur de cabinet adjoint de la présidence ukrainienne, Kirilo Timochenko. La Russie n'a fait aucun commentaire sur le maire de Melitopol.

L'Elysée a pour sa part fait état d'un entretien téléphonique en milieu de journée entre Emmanuel Macron, son homologue russe Vladimir Poutine et Olaf Scholz.

L'offensive russe lancée le 24 février a déjà contraint 2,5 millions d'Ukrainiens à fuir leur pays, tandis que des centaines de milliers d'autres se terrent dans les villes assiégées.

Ville portuaire sur les rives de la mer d'Azov, dans le sud-est de l'Ukraine, Marioupol, en particulier, est soumise à un blocus depuis 12 jours et pilonnée sans relâche par les forces russes. Au moins 1.582 civils y ont été tués, a dit la mairie, dont le bilan n'a pas pu être vérifié de source indépendante.

Des centaines de milliers d'habitants y sont privés de ravitaillement, d'eau, de chauffage et d'électricité, selon les autorités locales.

L'ONU FAIT ÉTAT DE PILLAGES À MARIOUPOL

"Des informations font état de pillages et d'affrontements violents entre civils pour le peu de ressources de base qu'il reste dans la ville", a déclaré le Bureau de la coordination des Affaires humanitaires des Nations unies. "Les médicaments pour les maladies engageant le pronostic vital viennent à manquer rapidement, les hôpitaux ne fonctionnent que partiellement et il y a pénurie d'eau et de nourriture."

Outre Marioupol, les autorités ukrainiennes espéraient ouvrir samedi des couloirs humanitaires pour des localités des régions de Kiev et Soumy notamment.

Le gouverneur de la région de Kiev, Oleksiy Kouleba, a toutefois déclaré que les combats se poursuivaient durant ces tentatives d'évacuations, compliquées en outre par la crainte de raids aériens de l'armée russe, et son homologue de la région de Donetsk, dans l'est de l'Ukraine, a souligné que les bombardements incessants rendaient difficile l'acheminement d'une aide humanitaire aux habitants de Marioupol.

Alors qu'une maternité de cette ville a été bombardée cette semaine, la Russie dément prendre des civils pour cible et qualifie son intervention en Ukraine d'"opération spéciale" destinée à démilitariser son voisin pour garantir sa propre sécurité.

Chaque camp accuse l'autre d'entraver les évacuations de civils.

Les sirènes d'alerte ont retenti samedi matin dans la plupart des villes ukrainiennes pour inviter la population à se protéger dans des abris face à la menace de raids aériens, ont rapporté les médias locaux.

Visiblement exténué, le gouverneur de Tchernihiv, à environ 150 km au nord-est de Kiev, est apparu dans une vidéo devant les ruines de l'hôtel Ukraine, bombardé ce samedi selon lui.

"Il n'y a plus d'hôtel", a dit Viatcheslav Tchaus, essuyant des larmes dans ses yeux. "Mais l'Ukraine elle-même existe toujours et elle vaincra."

L'UKRAINE ATTEND DES ASSAUTS SUR KIEV ET KHARKIV

Des tirs de missiles russes ont détruit samedi matin un aérodrome et ont frappé un dépôt de munitions près de la ville de Vassilkiv, dans la région de Kiev, a déclaré la maire, Natalia Balassinovitch, cité par l'agence Interfax Ukraine.

L'Ukraine dit s'attendre à de nouveaux assauts autour de Kiev, sur Kharkiv, la deuxième ville du pays proche de la frontière avec la Russie, et dans le Donbass, dans l'est du pays, où des séparatistes pro-russes ayant pris les armes en 2014 gagnent du terrain.

L'armée russe semble se regrouper, certainement en vue d'une offensive sur Kiev d'ici quelques jours, selon le ministère britannique de la Défense. Les combats se poursuivent au nord-ouest de la capitale et les villes de Kharkiv, Tchernihiv, Soumy et Marioupol restent encerclées et soumises à d'intenses bombardements russes, a-t-il ajouté samedi.

D'après les services de renseignement britanniques, l'armée russe n'enregistre que des gains limités au sol, sa progression étant entravée par des problèmes logistiques et par la résistance ukrainienne.

© Reuters. De la fumée s'élève après un bombardement près de Kiev, en Ukraine.Les combats font rage ce samedi au nord-ouest de Kiev et plusieurs autres villes d'Ukraine sont encerclées par l'armée russe, que les autorités ukrainiennes accusent de mettre en péril les tentatives d'évacuations de civils avec ses bombardements et ses raids aériens. /Photo prise le 11 mars 2022/REUTERS/Gleb Garanich

Dans ce contexte, les dirigeants de l'Union européenne réunis en sommet à Versailles ont annoncé vendredi de nouvelles mesures de soutien à l'Ukraine, membre de "la famille européenne" face à l'invasion russe, même si une adhésion n'est pas à l'ordre du jour, et pour cesser de s'approvisionner en hydrocarbures russes d'ici 2027.

En parallèle, les Etats-Unis, le G7 et l'Union européenne ont annoncé leur intention de supprimer la "clause de la nation la plus favorisée" dont bénéficie la Russie pour ses échanges commerciaux ainsi que de nouvelles mesures d'embargo sur un vaste éventail de produits importés ou exportés par Moscou.

(Rédactions de Reuters, rédigé par Michael Perry et Philippa Fletcher, version française Tangi Salaün, Jean-Stéphane Brosse et Bertrand Boucey)

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