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La Russie tourne définitivement la page de la dette soviétique

Publié le 24/03/2017 09:52
Mis à jour le 24/03/2017 11:15
Le président russe Vladimir Poutin rencontre son homologue de Bosnie Herzégovine, Milorad Dodik, à Moscou le 22 septembre 2016 (Photo Aleksey Nikolskyi. SPUTNIK)

Il aura fallu plus d'un quart de siècle pour tourner la page. La Russie s'apprête à solder pour de bon ses dettes héritées de l'époque soviétique, une occasion de se poser en emprunteur fiable malgré l'isolement voulu par les Occidentaux.

Le ministère russe des Finances a signé cette semaine un accord avec la Bosnie-Herzégovine pour lui régler sous 45 jours 125,2 millions de dollars dus au titres des échanges commerciaux entre l'URSS et la Yougoslavie.

Ce paiement "achève le règlement de la dette publique extérieure de l'ex-URSS, ce qui constitue un événement historique", s'est félicité le vice-ministre des Finances Sergueï Stortchak.

En février, Moscou avait de la même façon payé 60,6 millions de dollars à la Macédoine.

A la chute de l'URSS, qui avait accumulé quelque 70 milliards de dollars de dette extérieure, contractée surtout pendant les temps difficiles de la Perestroïka (1985-1991), la Russie a été reconnue comme l'héritière unique de cette dette.

Son règlement se révèle long et complexe. Après des années 1990 douloureuses avec comme point culminant un humiliant défaut sur sa dette en 1998, la Russie bénéficie au début des années 2000 d'un afflux de pétrodollars grâce à l'envolée des prix du pétrole et du gaz.

En 2006, à l'issue d'intenses négociations, Moscou règle par anticipation sa dette envers 17 pays créanciers de l'URSS réunis au sein du Club de Paris.

Le versement, de plus de 20 milliards de dollars, intervient huit ans jour pour jour après la banqueroute. Tout un symbole pour Vladimir Poutine qui remise dans le passé les difficultés financières de son pays et marque ainsi sa fierté retrouvée.

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Le pays se paye même le luxe d'effacer une partie des dettes de certains Etats envers l'URSS, souvent en échange de contrats pour ses entreprises, Cuba étant le dernier exemple en date en 2014.

Après le paiement au Club de Paris (95% du poids des emprunts soviétiques), reste essentiellement des dettes "commerciales", c'est à dire résultant d'importations de marchandises des pays amis compliquées à évaluer.

Un responsable parlementaire, Anatoli Axakov, a critiqué "la manière bizarre" dont des pays "se sont retrouvés créanciers de l'Union soviétique, un pays très riche".

- Réputation -

Dans le cas de l'ex-Yougoslavie, l'URSS fournissait notamment des équipements militaires et recevait des produits de consommation courante en retour. Aggravant le casse-tête, il a fallu partager la dette entre les pays résultant de son éclatement.

"C'est important sur le plan politique: la Russie a payé la dette de l'URSS envers un pays qui n'existe plus", la Yougoslavie, résume Iouri Ioudenkov, professeur à l'université russe d'Economie et Administration publique RANKHIGS.

"C'est très important pour la réputation: la capacité à rembourser à temps, la responsabilité", explique-t-il à l'AFP, soulignant le contraste avec l'Ukraine qui refuse de rembourser un crédit de trois milliards de dollars accordés par Moscou au régime prorusse chassé par la rue en 2014.

Avec des paiements relativement modestes à la Macédoine et la Bosnie, la Russie s'affiche en emprunteur irréprochable au moment où elle se trouve visée par des sanctions économiques des Occidentaux à cause de la crise ukrainienne, susceptibles de détourner les investisseurs.

Alors que certains experts s'inquiétaient du risque d'épuisement financier, Vladimir Poutine a érigé en priorité de préserver la solidité des comptes de l'Etat lors des deux ans de crise qui viennent de frapper à la Russie à cause des sanctions mais aussi de la chute des cours des hydrocarbures.

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A 3,6% du PIB l'an dernier, le déficit budgétaire reste sous contrôle au prix de coupes drastiques dans les dépenses. Les salaires, retraites et prestations sociales continuent d'êtres payés.

La politique très prudente menée a maintenu la dette publique à moins de 15% de son produit intérieur brut, un niveau bien plus faible que celui des grandes puissances occidentales (Etats-Unis, France, Japon...) qui depuis des décennies empruntent abondamment sur les marchés.

Après quelques mois de turbulences, le pays est revenu avec succès sur le marché de la dette en dépit de mises en garde de Washington aux investisseurs. Les agences de notation, qui l'avaient sanctionné après l'introduction des sanctions, se montrent désormais plus optimistes.

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