Par David Wagner
Investing.com – L’action Zoom Video Communications Inc (NASDAQ:ZM) a été très tôt dans la pandémie considérée comme l’un des meilleurs paris parmi les entreprises susceptibles de voir leurs ventes exploser face aux mesures de confinement un peu partout dans le monde, et cela s’est confirmé hier soir avec ses résultats du premier trimestre 2020.
Zoom a en effet annoncé un BPA ajusté de 0,20 $, contre 0,11 $ anticipé par les analystes, pour des des revenus ajustés de 328,2 millions de dollars, soit une croissance de 169 % par rapport au premier trimestre de l'exercice précédent, et contre 222.8 millions anticipé.
A l’occasion de la publication de ces résultats, le PDG de Zoom Video, Eric S. Yuan, a déclaré : "La crise COVID-19 a entraîné une augmentation de la demande d'interactions et de collaborations distribuées et en face à face avec Zoom. Les cas d'utilisation ont augmenté rapidement car les gens ont intégré Zoom dans leur travail, leur apprentissage et leur vie personnelle".
Zoom Video a également fourni des perspectives financières solides dans le contexte de la pandémie de coronavirus. Pour le deuxième trimestre de l'exercice, la société prévoit un chiffre d'affaires total de 495 millions à 500 millions de dollars. Zoom Video prévoit également que son BPA sera de 0,44 à 0,46 $ pour le deuxième trimestre.
Pour le total l'exercice 2021, Zoom Video prévoit un revenu total de 1,775 à 1,800 milliards de dollars et un BPA de 1,21 à 1,29 $ pour l'exercice 2021.
Mais au final, ces résultats confirment les qualités de Zoom et sa capacité à tirer partie du contexte de pandémie, et sans doute ensuite de la « nouvelle normalité ».
Dans ce contexte, on a pu observer en réaction aux résultats d’hier soir une vague de révisions haussières de recommandations et d’objectifs d’analystes pour le titre.
Révisions haussières des objectifs des analystes
L'analyste de RBC Capital Markets, Mark Mahaney, a rehaussé sa recommandation à « surperformance ».
"Nous améliorons notre recommandation en dépit des évaluations actuelles, étant donné notre scénario de hausse qui prévoit une croissance élevée et continue au cours des prochaines années, Zoom Phone représentant une opportunité d'expansion significative [sur le marché total]", a écrit M. Mahaney dans une note aux clients.
"Alors que les prévisions implicites pour le second semestre impliquent une croissance séquentielle des revenus, nous pensons que les hypothèses de la direction sont beaucoup plus prudentes que d'habitude". Il a ainsi doublé son objectif de prix, passant de 125 $ à 250 $.
De son côté, Rishi Jaluria, du cabinet D.A. Davidson, s'est également montré optimiste sur le titre, passant de neutre à achat avec un cours cible de 240 $, contre 150 $ auparavant. Dans une note intitulée "L'un des meilleurs trimestres de l'histoire du logiciel", Jaluria s'est montré optimiste en affirmant que Zoom bénéficiait de "changements irréversibles" dans la culture du travail.
"De plus, nous voyons une grande opportunité pour Zoom avec de nouveaux cas d'utilisation et des verticales, en particulier l'éducation et la télésanté" a ajouté Jaluria.
Mais ce ne sont que deux exemples. Vous retrouverez donc ci-dessous un résumé des autres changements de recommandations d’analystes pour Zoom que nous avons pu relever depuis hier :
- Piper Sandler a augmenté son objectif de 144 dollars à 211 dollars.
- J.P. Morgan a augmenté son objectif de 150 $ à 220 $.
- Needham a augmenté son objectif de 140 à 230 $.
- Citigroup (NYSE:C) a augmenté son prix cible de 186 $ à 217 $.
- Stifel a augmenté son objectif de 105 à 180 $.
- Rosenblatt Securities a augmenté son objectif de 150 $ à 210 $.
- Cantor Fitzgerald a augmenté son objectif 150 à 261 $.
- Bank of America (NYSE:BAC) a augmenté son objectif de 165 à 240 dollars.
Soulignons que Zoom s’affiche en hausse de près de 1% à 210$ aujourd’hui à l’ouverture aux Etats-Unis, les investisseurs saluant avec retenue les résultats publiés hier soir, la société ayant également prévenu d’une hausse des dépenses à venir en matière de cloud computing face à son développement.