PARIS (Reuters) - Des bâtiments de la marine de guerre russe sont entrés vendredi dans la Manche mais il n'était pas prévu qu'ils se livrent à des exercices dans cette zone, comme le rapportait la presse russe, a-t-on appris auprès des autorités maritimes françaises.
"Au large du Cotentin, hors des eaux territoriales, il y a plusieurs bâtiment au mouillage", a-t-on dit au service d'informations de la Marine nationale.
L'agence de presse officielle russe Ria-Novosti écrivait un peu plus tôt qu'une escadre de la flotte nord, dirigée par le navire anti-sous-marins Severomorsk, se trouvait dans les eaux neutres de la Baie de Seine, attendant qu'une tempête passe.
Elle ajoutait toutefois que les navires russes préparaient des manoeuvres dans la Manche, ce que la Marine française a démenti, soulignant que la présence de bâtiments étrangers, y compris russes, n'était pas rare dans le secteur.
"Cette année, on est dans l'ordre de deux semaines de présence, avec des passages réguliers. C'est un endroit de passage quasi obligé", a déclaré le porte-parole de la préfecture maritime France-Mer du Nord, Alexis Edme.
"Ils viennent au-delà des eaux territoriales, c'est un point de passage. Le terme de manoeuvres est inapproprié", a-t-il ajouté, invitant à ne pas lier leur présence dans la Manche au dossier des porte-hélicoptères Mistral construits à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) dont la livraison à la Russie a été suspendue sine die.
(Gregory Blachier, avec Vladimir Soldatkin à Moscou, édité par Yves Clarisse)