Le Parti travailliste britannique a évoqué lundi la possibilité de rester lié à l'Union européenne au sein d'une forme d'union douanière après le Brexit, même après une période transitoire.
"Demeurer dans une sorte d'union douanière est une destination finale possible pour le Labour", a déclaré le responsable travailliste du Brexit, Keir Starmer, au deuxième jour de la conférence annuelle du premier parti d'opposition britannique à Brighton, station balnéaire du sud de l'Angleterre.
Le Labour s'était prononcé fin août pour le maintien du Royaume-Uni dans le marché unique européen pendant une période transitoire pouvant s'étendre jusqu'à quatre ans après la sortie de l'Union européenne, prévue en mars 2019, tout en maintenant le flou sur sa position au-delà.
Dimanche, les délégués travaillistes ont décidé de ne pas soumettre la question du Brexit à un vote susceptible de figer leur position, durant leur congrès de quatre jours.
Comme leur leader Jeremy Corbyn, ils ont préféré mettre l'accent sur le programme anti-austérité qui avait permis au Labour d'enregistrer une nette percée aux élections anticipées de juin, faisant fi de l'appel de 30 élus travaillistes et syndicalistes pour un engagement clair de leur parti en faveur d'un maintien permanent dans le marché unique.
"Quand nous serons au gouvernement, nous construirons un nouveau partenariat progressif avec l'UE", a assuré Keir Starmer. Il a défendu "une approche pragmatique" qui n'exclurait aucune option pour parvenir à "un accord qui maintienne les bénéfices de l'union douanière et du marché unique".
Vendredi, la Première ministre conservatrice Theresa May avait plaidé pour la première fois pour une période de transition de deux ans après mars 2019, pendant laquelle les relations liant l'UE au Royaume-Uni resteraient en l'état, afin de pouvoir assurer un divorce "en douceur et ordonné", lors d'un discours à Florence, en Italie.