Investing.com -- Dans une note adressée jeudi à leurs clients, les analystes de Needham se sont penchés sur les débats et les questions les plus pressants que les investisseurs se posent au sujet d'Apple Inc. (NASDAQ :AAPL), juste avant le lancement attendu du nouvel iPhone 16 du géant de la technologie.
La banque d'investissement s'est penchée sur neuf domaines clés de préoccupation, chacun lié à la performance et à l'évaluation future de l'action Apple.
1) "Calendrier du cycle de mise à niveau de l'iPhone" : l'une des principales préoccupations est de savoir quand débutera le prochain cycle important de remplacement de l'iPhone.
Needham prévoit que les revenus de l'iPhone représenteront plus de 50 % du total des 390 milliards de dollars d'Apple au cours de l'exercice 24. Les nouvelles ventes d'iPhone sont donc cruciales pour les résultats de l'entreprise.
"L'année au cours de laquelle les consommateurs remplaceront leurs iPhones déterminera si le cours de l'action AAPL est trop bon marché ou trop cher aujourd'hui", soulignent les analystes de Needham.
2) "Timing GenAI" : Needham indique que les investisseurs s'interrogent sur la lenteur de l'entrée d'Apple dans le domaine de l'IA générative (GenAI), notamment en raison des capacités limitées de l'iPhone 16 en matière d'IA. Les concurrents Android, soutenus par la technologie d'IA supérieure de Google (NASDAQ:GOOGL), représentent une menace croissante.
"À l'heure où GOOGL, AMZN, META (NASDAQ :META) et MSFT dépensent 30 à 70 milliards de dollars pour créer et activer des capacités d'IA générative (y compris la construction de LLM), AAPL dépense-t-elle trop peu et prend-elle un retard irrévocable ?" est l'une des questions que se posent les investisseurs, souligne Needham.
3) "Chine" : avec le déclin des ventes d'iPhone en Chine en pourcentage du chiffre d'affaires total, les tensions géopolitiques ajoutent de la pression. Les analystes soulignent que de nombreux investisseurs se demandent si les valorisations actuelles tiennent suffisamment compte des risques d'augmentation des coûts d'importation en provenance de Chine ou d'éventuelles mesures de rétorsion à l'encontre des entreprises américaines.
4) "Dépendance à l'égard de l'iPhone" : Needham note que plus de 50 % du chiffre d'affaires total d'Apple provient des ventes d'iPhone, ce qui en fait un pilier de l'entreprise. Il souligne également qu'Apple déclare avoir 2,2 milliards d'appareils actifs utilisés par environ 1,25 milliard de clients, ce qui suggère qu'en moyenne, chaque client de l'écosystème d'Apple possède 1,8 appareil.
"Nous pensons que l'iPhone est l'appareil "d'ancrage" et que tous les autres appareils sont des compléments, à l'instar des révisions de services. Par conséquent, lorsqu'un consommateur remplace son iPhone, il remplace également sa montre et ses airpods, mais pas l'inverse", écrivent les analystes.
En attendant, la question clé parmi les investisseurs est la suivante : "AAPL n'est-elle pas essentiellement une société à produit unique ?" La forte dépendance à l'égard de l'iPhone fait de la diversification une préoccupation constante des investisseurs.
5) "Vision Pro" : le casque Vision Pro d'Apple, dont le prix est de 3 499 dollars, est accueilli avec scepticisme. Les analystes font état d'avis mitigés de la part des investisseurs, beaucoup considérant qu'il s'agit d'une distraction plutôt que d'un moteur de revenus significatif. Certains s'interrogent donc sur la place du Vision Pro dans la stratégie d'Apple.
6) Les services Avec le plafonnement des ventes de matériel, la capacité d'Apple à augmenter ses revenus de services est essentielle. Les investisseurs se demandent si Apple peut maintenir ses marges élevées dans ce segment.
7) "Santé" : les initiatives d'Apple en matière de santé, telles que la détection de l'apnée du sommeil par l'Apple Watch, sont intéressantes mais comportent également des risques réglementaires. Selon Needham, les investisseurs sont préoccupés par les défis juridiques.
"De nombreux investisseurs craignent que des avocats spécialisés dans les litiges intentent des poursuites si les applications d'Apple fournissent de faux résultats", note M. Needham.
8) "Risques de litiges et de réglementation au niveau mondial: La surveillance réglementaire, en particulier autour de l'écosystème fermé d'Apple et des politiques de l'App Store, est également une préoccupation croissante. Le rapport de Needham souligne que les régulateurs du monde entier considèrent de plus en plus la taille et la position dominante d'Apple comme problématiques, et les investisseurs s'interrogent sur l'impact que cela aura sur les résultats d'Apple.
9) "Détérioration de la position concurrentielle" : enfin, les analystes ont évoqué le cycle de développement des produits d'Apple.
Ils soulignent que les investisseurs estiment que le cycle annuel de lancement des produits de la société "est trop lent compte tenu de l'accélération du rythme de la technologie".
Il est intéressant de noter qu'Apple considère cette stratégie consistant à "faire sa propre météo" - en se concentrant moins sur les concurrents - comme une force.