Mercredi midi sur le marché des devises, la monnaie unique européenne conservait la modeste avance prise hier soir face à sa contrepartie après une première intervention très attendue de la présidente de la Fed, Janet Yellen. Notons que son homologue de la BCE, Mario Draghi, interviendra ce soir. Après avoir testé les 1,13 dollar hier en séance avant de remonter, l'euro gagnait ce midi 0,13% à 1,1355 dollar.
Le principal événement monétaire de la veille était constitué par le rapport semestriel sur la politique monétaire que la présidente de la Réserve fédérale américaine, Janet Yelen, a présenté devant le Sénat.
'La présidente du Fed est restée très floue sur le timing d'une première hausse des taux directeurs. Les membres du FOMC ne semblent pas 'pressés' de commencer la normalisation de leur politique monétaire', retiennent ce matin les analystes d'Aurel BGC.
Néanmoins, le durcissement - ce qui serait une première pour la Fed depuis 2006 - est bel et bien en chemin : 'elle a clairement préparé les investisseurs a l'idée d'un début de 'normalisation' de la politique monétaire américaine dès cette année. Sans aucun doute, la décision d'un prochain relèvement de l'objectif de Fed funds est-elle déjà prise par le FOMC', le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale, ajoute Aurel BGC.
Soit, mais pas tout de suite : la présidente de la Fed janet Yellen sonnait plutôt 'dovish', commente RTFX.
Chez Société Générale (PARIS:SOGN), les cambistes relèvent que la première intervention de Mme Yellen (une seconde, a priori similaire à celle d'hier, aura lieu tout à l'heure devant la Chambre des représentants) n'a cependant pas profité au dollar, comme tel est habituellement le cas en cas d'éventuelle hausse des taux. 'Quoique fasse la Fed, elle ne prendra pas le risque de menacer la reprise économique', estime en effet Société Générale.
En Europe, attention au dossier grec : 'malgré les signaux encourageants de la veille, la perspective d'un échec des discussions sur la dette grecque n'est pas complètement écartée', prévient-on chez Trustnet Direct. Le courtier souligne en effet que 'la BCE et le FMI conservent chacun un droit de veto' et que 'la volte-face de Syriza est susceptible de provoquer la colère des électeurs en Grèce'.
Par ailleurs, du côté de l'agenda américain de l'après-midi et outre la seconde intervention de Janet Yellen au Capitole, les opérateurs guetteront guetteront les ventes de logements neufs pour janvier, attendues quasi-stables à 475.000 unités, puis l'état hebdomadaire des stocks de brut et de produits pétroliers.
Les chiffres de l'immobilier attendus aujourd'hui, concernant les ventes de logements neufs, devraient confirmer la trajectoire haussière de long terme de ce secteur d'activité essentiel pour la croissance américaine, indique Saxo Banque.
Notons que ce soir après Bourse, le président de la BCE Mario Draghi prononcera un discours devant le Parlement européen à Bruxelles, au cours du débat en séance plénière sur le rapport annuel de la BCE.
Rappelons qu'à partir de mars, la BCE doit augmenter massivement ses rachats d'actifs obligataires en les étendant aux emprunts d'Etat et en les portant à 60 milliards d'euros par mois. Le programme de rachat actuel, qui a débuté à l'automne et ne porte que sur des titres de créances privées, s'est pour l'instant limité à un peu moins de 52 milliards d'euros d'interventions.
Copyright (c) 2015 CercleFinance.com. Tous droits réservés.