L'euro grappille 0,1% par rapport à son niveau de vendredi soir face à la devise américaine, pour atteindre 1,140 dollar : le billet vert souffre encore un peu des données américaines décevantes publiées vendredi après-midi.
En effet, l'indice 'Empire State' de la Fed de New York est ressorti inférieur aux attentes, la production industrielle américaine a diminué en avril et l'indice 'UMich' du sentiment des consommateurs américains a enregistré une chute surprise.
'Ces chiffres conduisent les investisseurs à affaiblir à nouveau le dollar', indique Nour Al-Hammoury, stratégiste marchés en chef d'ADS Securities, expliquant qu'ils 'envoient un message clair indiquant que la Fed n'est guère susceptible de relever ses taux en juin'.
Toutefois, la progression de l'euro est entravée par les incertitudes autour du dossier grec, sur lequel 'la pression va rapidement s'accentuer', selon des analystes de XTB France, notant qu'Athènes doit trouver un accord dans les prochains jours avec ses créanciers.
'Pour rappel, l'accord au sein de l'Eurogroupe doit permettre de débloquer une tranche d'aide gelée d'un montant de 7,2 milliards d'euros. Sans accord, le pays fera faillite dès le début de l'été', préviennent-ils.
Toujours par rapport à vendredi soir, l'euro-yen cède moins de 0,2% à 136,4 et le dollar-yen gagne 0,3% à 119,6. L'euro-livre sterling recule de 0,2% à 0,726, tout comme l'euro-franc suisse à 1,047.
Le calme règne donc dans l'ensemble sur le marché des changes, avant une semaine riche en indicateurs dans la zone euro (inflation, ZEW, Ifo, PMI...) et aux Etats-Unis (inscriptions au chômage, ventes de logements, Philly Fed...).
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