par Robert-Jan Bartunek et Barbara Lewis
BRUXELLES (Reuters) - Le parquet fédéral belge a annoncé samedi avoir ouvert une enquête antiterroriste à la suite des attentats de vendredi à Paris, qui ont fait 129 morts selon un dernier bilan, tandis que la police belge procédait à trois arrestations dans un quartier de Bruxelles.
L'enquête a été confiée à un juge d'instruction bruxellois antiterroriste dans la mesure où deux Belges ont été tués, précise le communiqué du parquet fédéral. L'instruction est ouverte pour "attentat terroriste et de participation aux activités d'un groupe terroriste".
Les trois individus arrêtés ne sont pas connus des services de renseignements français, a précisé le procureur de la République de Paris, François Molins, lors d'une conférence de presse samedi soir.
Le Parquet fédéral précise avoir été saisi par le parquet de Paris de l'exécution de quatre demandes d'entraide judiciaire internationales en relation avec les attentats, dont une concernant une voiture immatriculée et louée en Belgique qui a été retrouvée près du Bataclan, le café-concert parisien où il y a eu le plus grand nombre de victimes.
Le procureur de Paris a précisé qu'il s'agissait d'un véhicule de la gamme Polo de Volkswagen (DE:VOWG).
"Les témoignages ou l'exploitation vidéo permettent de cibler une Seat noire et une Polo immatriculée en Belgique louées par un individu de nationalité française résidant en Belgique, qui a fait samedi matin l'objet d'un contrôle routier à la frontière belge dans un troisième véhicule dans lequel se trouvaient deux autres personnes résidant dans la région de Bruxelles", a déclaré François Molins lors de la conférence de presse.
Les trois arrestations ont eu lieu à Molenbeek, un quartier pauvre de Bruxelles.
Auparavant, le ministre belge de la Justice, Koen Geens, avait fait état sur Twitter de "plusieurs arrestations lors de différentes perquisitions" en rapport avec une voiture dont la plaque d'immatriculation belge avait été identifiée à proximité du Bataclan, l'un des lieux visés vendredi soir à Paris.
(Jean-Philippe Lefief, Danielle Rouquié pour le service français, édité par Marc Joanny)