COLMAR (Reuters) - Les bénéficiaires du revenu de solidarité active du Haut-Rhin devront effectuer sept heures de bénévolat par semaine dans une collectivité, un établissement public, une maison de retraite ou une association, a décidé vendredi le conseil départemental.
Son président, le député Eric Straumann (Les Républicains), a justifié cette mesure par le coût financier du RSA réservé aux personnes sans ressources et par le souci de sortir ses bénéficiaires de l’assistanat.
"Il s’agit d'initier un cercle vertueux et de faire passer les allocataires du statut d’usager à celui de bénévole actif et reconnu", a-t-il déclaré dans un communiqué.
La décision a été adoptée à l’unanimité moins une voix, celle de la seule conseillère de gauche, la socialiste Marie-France Vallat, qui s’est abstenue.
La seule contrepartie légale exigée des allocataires du RSA est la recherche active d’un emploi.
"Si la partie ‘revenu et solidarité’ est aujourd’hui confortée, force est de constater que le volet ‘retour à l’emploi’ n’a pas, loin s’en faut, atteint ses objectifs", estime le conseil départemental.
Eric Straumann justifie cette décision "au titre de la libre administration des collectivités locales".
Le département compte 20.201 foyers bénéficiaires du RSA. Ce nombre a augmenté de 61% depuis 2010. Le coût dans le Haut-Rhin s’élèvera à 100 millions d’euros en 2016, dont 50 millions assumés par la collectivité.
Une plateforme des offres de bénévolat et un comité de pilotage devraient être mis en place pour assurer le fonctionnement du dispositif.
(Patrick Genthon, avec Gilbert Reilhac à Strasbourg, édité par Emmanuel Jarry) OLFRTOPNEWS Reuters France Online Report Top News 20160205T182454+0000