Mille cinq cents chevaux, 16 cylindres, plus de 400 km/h... et un tarif de quelque deux millions d'euros: la marque Bugatti (groupe Volkswagen (DE:VOWG_p)) a dévoilé lundi soir sa nouvelle voiture de tous les superlatifs, la Chiron.
Tirant son nom du pilote monégasque Louis Chiron (1899-1979), ce monstre mécanique succède à la Veyron présentée il y a plus de dix ans, et qui avait marqué la renaissance durable d'une marque française mythique.
La Chiron est "la voiture de super sport de production la plus puissante, la plus rapide, la plus luxueuse et la plus exclusive", a assuré Bugatti.
Ligne bulbeuse, ouïes latérales béantes et aileron électrique, la Chiron reprend nombre de traits de la Veyron, mais multiplie aussi les clins d'oeil à la Bugatti la plus spectaculaire d'avant-guerre, la 57 Atlantic, notamment une amorce de crête dorsale et une calandre en fer à cheval.
"La Chiron est le résultat de nos efforts pour améliorer encore davantage ce qu'il y a de meilleur", a assuré le président de Bugatti, Wolfgang Dürheimer, pour qui sa marque "a testé les limites de la physique".
La Chiron, comme la Veyron, a recours à un moteur 16 cylindres en W de 8.000 cm3. Dopé par quatre turbocompresseurs, il développe 1.500 chevaux, 25% de plus que la Veyron et sept fois plus que la Volkswagen Golf GTI.
Le résultat, selon Bugatti: "une accélération incroyable qui ne s'interrompt qu'au delà de 400 km/h".
Bugatti n'a pas communiqué dans l'immédiat le prix de ce bolide, mais selon le directeur général du salon de Genève, André Helfti, elle devrait coûter le double de la Veyron, soit quelque deux millions d'euros.
M. Helfti a assuré que cette voiture à l'intérieur garni de cuir, de carbone et d'aluminium, censée être produite à 500 exemplaires seulement, avait "déjà reçu une centaine de pré-commandes".
La révélation du véhicule est intervenue dans la foulée d'un discours du patron du groupe VW, Matthias Müller, à la veille du salon de Genève. Il y a appelé à "apprendre des erreurs du passé" après le scandale des moteurs diesel truqués dans lequel l'entreprise est enlisée.
Cette affaire, qui pourrait se traduire par de lourdes pénalités pour le géant aux 12 marques, avait suscité des spéculations quant au maintien du programme Bugatti, fruit de la volonté de l'ancien patron puis président du conseil de surveillance du groupe VW, Ferdinand Piëch.