ABIDJAN (Reuters) - L'attaque d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre la station balnéaire de Grand-Bassam, qui a fait 18 morts dont quatre Français dimanche en Côte d'Ivoire, était une opération de vengeance contre le dispositif militaire français Barkhane au Sahel, a déclaré le groupe djihadiste dans un communiqué.
"Nous lançons un nouvel appel au retrait de tous les pays impliqués dans l'invasion française au Mali", a ajouté Aqmi dans ce deuxième communiqué de revendications diffusé lundi soir sur internet.
Le groupe djihadiste donne les noms des trois assaillants de Grand-Bassam, qui ont été tués, sans donner plus de détails sur leur identité.
La France a lancé l'opération Serval en janvier 2013 pour repousser les groupes djihadistes du nord du Mali qui progressaient vers Bamako avant de la remplacer en 2014 par l'opération Barkhane, un dispositif qui vise les djihadistes dans l'ensemble de la région du Sahel.
En visite à Abidjan deux jours après l'attaque de Grand-Bassam, le ministre français de l'Intérieur a annoncé que des membres du GIGN, l'unité d'élite de la gendarmerie française, seraient prochainement déployés à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, pour faire face à toute "crise de terrorisme" en Afrique. Bernard Cazeneuve était accompagné en Côte d'Ivoire du chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault.
(Ange Aboa,; Jean-Stéphane Brosse pour le service français)