La Commission européenne "a bien reçu" la nouvelle plainte annoncée contre le géant américain Google, accusé de profiter de sa position dominante sur l'internet pour évincer ses concurrents du marché, ont confirmé jeudi ses services chargés de la concurrence.
La plainte avait été annoncée mardi, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, par la société française 1PlusV, qui édite plusieurs moteurs de recherche en ligne spécialisés.
Google a "une stratégie d'éviction envers les moteurs de recherche verticaux", qu'il ne fait pas apparaître dans les résultats de son propre moteur de recherche et empêche ainsi de se développer, avait argumenté mardi Marie-Cécile Rameau, avocate du cabinet Bredin-Prat qui conseille la société.
La nouvelle plainte s'ajoute à celles ayant poussé Bruxelles à ouvrir une enquête approfondie contre Google fin novembre.
Elle reproche notamment à Google des "déréférencements massifs" de services concurrents dans les résultats de son moteur de recherche, et l'obligation d'utiliser certaines technologies propres au groupe américain pour profiter d'autres services, notamment en termes de publicité.
La Commission européenne avait précisé dès mardi qu'elle donnerait à Google une chance de réagir aux nouvelles accusations avant de décider si elle les intègre, ou pas, dans la procédure déjà en cours.