NEW YORK (Reuters) - Le baril de Brent a une nouvelle fois plongé mardi alors que la panique continue de sévir sur les marchés pétroliers qui s'angoissent des conséquences de la pandémie de coronavirus sur la demande mondiale et de la saturation des capacités de stockage qui en découle.
Le contrat à terme de juin sur le brut de référence a fini en recul de 6,24 dollars, soit 24%, à 19,33 dollars le baril.
Le cours du baril de brut américain (West Texas Intermediate, WTI), qui était passé la veille pour la première fois de l'histoire en territoire négatif à -37,63 dollars le baril pour les contrats à terme du mois de mai, est passé en cours de séance à moins de 10 dollars pour les contrats expirant en juin.
Il termine finalement sur une baisse de $8,86, soit 43%, à$11,57 le baril.
"Comme les capacités de stockage disponibles sont devenues rares, nul ne veut détenir un contrat proche d'arriver à échéance", explique Konstantinos Venetis, économiste chez TS Lombard, dans une note.
"Les producteurs américains de gaz et de pétrole de schiste approchent du moment où ils seront obligés de fermer leurs activités", ajoute-t-il.
A Washington, Donald Trump a demandé mardi à son administration de mettre sur pied un plan de soutien financier à l'industrie pétrolière et gazière des Etats-Unis.
L'Arabie saoudite a assuré pour sa part qu'elle était prête à prendre de nouvelles mesures afin de stabiliser le marché pétrolier, en coordination avec ses alliés de l'"Opep+" et d'autres pays producteurs.
(Scott DiSavino; version française Henri-Pierre André)