Selon l’office national des statistiques, Destatis, le taux d’inflation en Allemagne s’est ralenti à 0,9 % en janvier, en baisse du taux de 1,1 % attendu et observé en décembre. Il s’agit du plus bas niveau depuis février 2004.
Dans son rapport produit mercredi, l’agence note que le ralentissement de l’inflation est dû en grande partie aux reculs des prix des carburants auto et des combustibles liquides. Tout dépendant de la région, les coûts pour les carburants autos ont diminué de 13,5 % à 15,6 % au rythme annuel, tandis que ceux des combustibles liquides ont glissé de 12,4 % à 21,3 %.
Au rythme mensuel, l’indice des prix à la consommation s’est contracté de 0,5 % de décembre à janvier après avoir augmenté de 0,3 % antérieurement. Les économistes prisaient un recul plus limité de 0,3 %.
L’inflation harmonisée à l’Union européenne a atteint 0,9 % au rythme annuel; les économistes s’attendaient à un taux stable de 1,1 %.
Au rythme mensuel, l’IPCH a reculé de 0,6 % en janvier, éclipsant le recul de 0,4 % attendu après l’augmentation de 0,4 % enregistrée en décembre.
Les estimations suivent la production de rapports sur l’inflation des six plus grands états fédéraux d’Allemagne, soit la Hesse, la Bavière, la Saxe, la Rhénanie-du-Nord-Westphalie, le Brandebourg et le Bade-Wurtemberg.
« Le fort déclin des prix du pétrole depuis l’été passé a plus qu’entravé les soucis sur l’inflation, » dit l’économiste Carsten Brzeski d’ING Wholesale Banking.
Brzeski note que la donnée annualisée nationale a atteint son plus bas niveau en quasi cinq ans, le portant à croire que la croissance des prix s’affaiblira davantage au cours de 2009 et pourrait même atteindre zéro d’ici l’été.
« Les risques à la stabilité des prix, au mois d’une perspective haussière, continuent de diminuer à un rapide taux, dit-il. Il y a une grande marge de manoeuvre pour que la BCE taille encore les taux d’intérêt en mars. »
Costa Brunner, économiste chez Natixis, dit qu’il s’attend à ce que les prix du pétrole demeurent bien au-dessous des hauts atteints l’année passée et que le taux de l’inflation se creusera ainsi un trou plus profond au cours de l’été.
De plus, avec un produit intérieur brut qui va sûrement se contracter en termes annualisés cette année et un marché du travail qui devrait s’affaiblir davantage, « la décroissance des pressions inflationnistes devrait continuer (nous nous attendons à un taux d’inflation de 0,9 % a/a en moyenne pour 2009 et de 1,1 % pour 2010), » dit Brunner.
« La BCE devrait couper son taux directeur, en mesure finale, de 50 pdb lors de sa réunion de mars et aucune autre coupe en 2010, » dit Brunner.
Puisque les six états fédéraux avaient déjà produit leurs données sur l’inflation, la réaction des marchés aux données nationales a été limitée.
Par l’équipe de nouvelles CEP, eunews@economicnews.ca, édité par Sarah Sussman, ssussman@economicnews.ca, traduit par Dominique Blain, dblain@economicnews.ca
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