La croissance de l'économie française devrait ralentir à 0,4% au deuxième trimestre, après un début d'année en fanfare (+1%), selon une nouvelle prévision de la Banque de France (BdF) publiée jeudi et revue en baisse par rapport à la première qui s'établissait à +0,5%.
Cette prévision est conforme à celle de l'Institut national de la statistique (Insee).
La ministre de l'Economie Christine Lagarde avait aussi reconnu qu'il était "très possible" que le deuxième trimestre ne soit pas aussi brillant que le premier, qui avait surpris par sa brusque accélération.
Les chiffres de la croissance pour le deuxième trimestre seront dévoilés en août par l'Insee.
Sur l'ensemble de l'année, le gouvernement table sur une croissance de 2%, après 1,4% en 2010.
Le ralentissement prévu par la Banque de France s'explique notamment par le nouveau recul, en mai, de son indicateur du climat des affaires : dans l'industrie, il passe à 103 points (contre 106 en avril) et dans les services il s'établit à 100 points (contre 102).
Après s'être effondré avec la crise puis être remonté au-dessus de sa moyenne de longue période (100 points), l'indicateur rechute donc et s'en approche à nouveau.
"L'activité industrielle s'est inscrite en légère augmentation en mai", explique la BdF dans son étude, relevant que la progression concerne tous les secteurs sauf la fabrication de denrées alimentaires.
Le taux d’utilisation des capacités de production s’est accru, approchant sa moyenne de longue période. Si les carnets sont revenus à leur niveau élevé du début de l’année, les prises de nouvelles commandes ont eu tendance à ralentir.
Les stocks de produits finis sont jugés normaux, ajoute la Banque de France.
Quant aux prix, ils ont continué de progresser mais moins rapidement que les mois précédents.
Globalement, dans l'industrie, "les prévisions sont orientées vers une légère baisse de l’activité", selon l'étude.
Dans les services, l'activité "a poursuivi son accroissement", ajoute la BdF.
Les prix ont progressé à nouveau et les effectifs ont continué de se renforcer de manière régulière. Mais "les perspectives laissent augurer un tassement de l’activité", prévient-elle.