PARIS (Reuters) - Un départ de feu est survenu lundi après-midi sur le toit d'un bâtiment de la zone nucléaire de l'unité de production n°5 de la centrale du Bugey (Ain) avant d'être rapidement éteint, obligeant toutefois EDF (PA:EDF) et l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) à mettre en oeuvre des mesures d'urgence.
EDF a précisé en début de soirée que l'incendie était consécutif à des travaux de réfection de la toiture du bâtiment concerné - qui abrite des circuits auxiliaires nécessaires au fonctionnement normal du réacteur -, qu'il n'avait pas fait de victime et qu'il n'avait eu "aucun impact" sur l'environnement.
Le groupe va déclarer à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement de niveau zéro sur l'échelle INES (échelle internationale de classement des événements nucléaire), qui en compte sept.
Le départ de feu s'était déclaré à 15h26, déclenchant la mise en oeuvre d'un plan d'urgence interne à la centrale et l'activation du centre d'urgence de l'ASN situé à Montrouge (Hauts-de-Seine).
Peu avant 18h, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) avait de son côté fait savoir que les balises situées à proximité de la centrale ne mesuraient actuellement aucune élévation de la radioactivité ambiante.
La centrale de Bugey, à 35 km à l'est de Lyon, est constituée de quatre réacteurs à eau sous pression d'une puissance de 900 mégawatts chacun.
L'unité de production n°5 touchée par l'incendie est en arrêt pour maintenance depuis fin août 2015, date à laquelle EDF a mis en évidence une dégradation de l'étanchéité du revêtement métallique de l'enceinte du réacteur par rapport à une précédente épreuve réalisée en 2011, avec des fuites au niveau de la partie basse du bâtiment.
Après de nombreux échanges avec EDF, l'ASN a finalement autorisé fin mars le groupe à réparer l'enceinte de confinement du réacteur.
(Benjamin Mallet, édité par Julien Ponthus)