Bruno Le Maire, le ministre français de l'Economie, rencontre à partir de mercredi à New York le gotha de la finance américaine, dont Jamie Dimon le PDG de JPMorgan Chase, pour les convaincre d'investir en France.
M. Le Maire devrait débuter dès 22H00 GMT une visite de deux jours par l'inauguration d'une nouvelle boutique de la chaîne de boulangeries française Maison Kayser, à deux rues de l'Empire State Building, selon son agenda.
Vont s'enchaîner des entretiens avec les voix les plus influentes des milieux d'affaires américains, comme mercredi soir Larry Fink, le PDG de BlackRock, fonds présent au capital de nombreux grands groupes américains (McDonald's, Apple (NASDAQ:AAPL)...) et étrangers ( BNP Paribas (PA:BNPP)...).
Le ministre français prendra également part à un dîner organisé sous le thème de l'"attractivité de la France" avec Kenneth Jacobs, le patron de la banque Lazard, et le financier américain John Paulson, dont le fonds éponyme est au capital de différentes entreprises.
M. Paulson fait partie d'une catégorie d'investisseurs baptisés "activistes", dont la montée en puissance ces dernières années a bousculé les traditions dans les conseils d'administration et fait de la rémunération des actionnaires la priorité des entreprises.
Jeudi, Bruno Le Maire doit rencontrer tour à tour des dirigeants de trois des six grandes banques américaines (JPMorgan, Morgan Stanley (NYSE:MS) et Citigroup (NYSE:C)), dont Jamie Dimon. Un rendez-vous est également prévu avec Henry Kravis, le co-patron du puissant fonds d'investissement KKR (NYSE:KKR).
Le Brexit devrait être au centre de ces rencontres car Paris voudrait devenir un grand centre financier en récupérant les activités de grandes banques qui doivent déménager de Londres vers le continent à la suite de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
La France espère que l'élection d'Emmanuel Macron, ancien banquier d'affaires ayant promis des réformes structurelles dont celle du travail, sera un argument de poids pour l'emporter face à Francfort, Luxembourg et Dublin.
Paris accuse du retard, certaines banques ayant déjà opté pour d'autres villes. JPMorgan Chase, qui prévoit de transférer 4.000 personnes vers l'UE, a choisi Dublin, Francfort et Luxembourg.