PARIS (Reuters) - L'appel d'UBS contre l'ordonnance des juges français lui imposant une caution de 1,1 milliard d'euros sera examiné lundi prochain, le 8 septembre, devant la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Après sa mise en examen pour blanchiment aggravé de fraude fiscale en juillet, la banque suisse avait annoncé qu'elle ferait appel de cette caution, dont elle conteste "le fondement juridique" aussi bien que "la méthode de calcul".
Selon une source judiciaire, cette caution, que les juges ont demandé à la banque de payer en un seul versement avant le 30 septembre, donne un indice sur le montant de l'amende qui pourrait lui être infligée en cas de procès.
Si elle était poursuivie des faits de blanchiment aggravé de fraude fiscale, UBS encourrait une amende égale à la moitié de la valeur des fonds sur lesquels ont porté les opérations présumées.
La banque helvétique est soupçonnée par les juges français d'avoir participé à un démarchage commercial auprès de fortunes françaises ayant pour objet de proposer des placements soustrayant des fonds au fisc.
Le blanchiment présumé aurait eu lieu de 2004 à 2012, une pratique aggravée par son "caractère habituel", selon une source judiciaire.
UBS était déjà sous contrôle judiciaire depuis juin 2013 dans le cadre de cette enquête, après sa mise en examen pour démarchage illicite. Mais la caution alors versée par la banque suisse s'élevait à 2,875 millions d'euros.
Le parquet de Paris a ouvert le 12 avril 2013 une information judiciaire concernant les activités d'UBS auprès de clients français.
(Chine Labbé, édité par Yves Clarisse)