ROME (Reuters) - Le nombre de personnes victimes de la faim dans le monde a diminué de 100 millions au cours de la décennie écoulée, mais 805 millions, soit un être humain sur neuf, sont toujours sous-alimentées, montre mardi un rapport cosigné par trois agences des Nations unies.
Les mesures publiques destinées à améliorer la nutrition ont permis aux pays en développement de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées entre 1990 et 2015, explique le rapport publié conjointement par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA) et le Programme alimentaire mondial (PAM).
"Un bilan des progrès réalisés dans le combat contre la faim et la malnutrition montre que les progrès vers la diminution de la faim au niveau mondial se sont poursuivis mais aussi que l'insécurité alimentaire est un défi qu'il faut encore surmonter", dit le rapport intitulé "État de l'insécurité alimentaire dans le monde".
Les progrès significatifs réalisés dans l'approvisionnement en nourriture dans des pays comme le Brésil améliorent le bilan d'ensemble et occultent les difficultés rencontrées dans d'autres pays comme Haïti où plus de la moitié de la population souffre de sous-alimentation chronique.
Des pays comme le Brésil ou l'Indonésie ont déjà atteint les objectifs de développement en diminuant par deux le nombre de personnes sous-alimentées grâce à des investissements et à des mesures dans les domaines allant de l'agriculture aux cantines scolaires.
Le rapport lance toutefois un appel afin que l'effort soit accentué dans d'autres régions, tout particulièrement en Afrique sub-saharienne et dans l'Asie du Sud et de l'Ouest afin d'y réduire la proportion de personnes victimes de sous-alimentation d'ici la fin 2015.
(Isla Binnie, Nicolas Delame pour le service français)