PARIS (Reuters) - EDF (EPA:EDF) a publié vendredi un chiffre d'affaires en croissance organique de 34,6% au titre du premier trimestre 2023, grâce à la hausse des prix de l'énergie et malgré une nouvelle baisse de sa production nucléaire en France.
L'électricien, en voie de renationalisation complète, a précisé dans un communiqué avoir enregistré des ventes de 47,8 milliards d'euros à fin mars après avoir bénéficié de la hausse des prix de vente de l'électricité et du gaz, résultant de celle des prix de marché, en particulier en France et au Royaume-Uni.
La production de son parc nucléaire français a reculé de 7,1%, à 85,2 térawatts-heure (TWh), pénalisée par les prolongations d'arrêts dus aux contrôles et réparations des circuits concernés par le phénomène dit de "corrosion sous contrainte", ainsi que par les grèves contre la réforme des retraites.
EDF a cependant une nouvelle fois maintenu son objectif de production nucléaire comprise entre 300 et 330 TWh en France en 2023, après le feu vert de l'Autorité de sûreté à son plan révisé de traitement des défauts de corrosion.
Le groupe a également confirmé vendredi ses objectifs 2023 de ratios d'endettement financier net sur Ebitda inférieur à 3 et de dette économique ajustée sur Ebitda ajusté inférieur ou égal à 4,5.
Concernant ses performances commerciales, EDF a vu son portefeuille de clients résidentiels en électricité en France augmenter de plus de 200.000 clients au premier trimestre.
La Cour d'appel de Paris a annoncé qu'elle se prononcerait le mardi 2 mai sur un recours déposé par des actionnaires minoritaires d'EDF contre le feu vert de l'Autorité des marchés financiers (AMF) à l'OPA de l'Etat français sur les titres du groupe.
L'Etat français avait auparavant indiqué qu'il ne bouclerait pas la procédure de renationalisation complète d'EDF avant que la justice ne rende sa décision sur ce recours.
(Reportage Benjamin Mallet ; édité par Kate Entringer)