SHANGHAI/PEKIN (Reuters) - La Chine a annoncé mercredi son intention de sanctionner les constructeurs automobiles Audi et Chrysler, ainsi que dix équipementiers japonais, pour des pratiques anti-concurrentielles.
La Commission nationale du développement et de la réforme (CNDR) a expliqué avoir établi que Chrysler, du groupe Fiat, s'était livré à des pratiques monopolistiques à Shanghai et qu'Audi, filiale haut de gamme de Volkswagen, en avait fait autant à Hubei.
Les autorités ont également achevé une enquête sur 12 équipementiers japonais dont les résultats seront connus sous peu, a déclaré Li Pumin, porte-parole de la CNDR. Il n'a pas précisé leurs noms ni spécifié combien d'entre eux seraient sanctionnés.
La Chine intensifie ses efforts pour faire respecter sa loi antitrust promulguée en 2008. Après des secteurs aussi variés que la joaillerie ou le lait en poudre, ce sont les industries pharmaceutique, électronique et automobile qui ont été ciblées ces derniers mois.
Le fabricant américain de puces Qualcomm a été accusé le mois dernier de pratiques monopolistiques et devrait selon toute vraisemblance écoper d'une lourde amende.
Une enquête est également en cours contre Microsoft. Ses locaux dans quatre villes chinoises ont été perquisitionnés la semaine dernière et l'Administration d'Etat pour l'industrie et le commerce (AEIC), l'autorité chinoise de la concurrence, a annoncé mercredi en avoir effectué d'autres cette semaine, ainsi que dans les locaux d'Accenture à Dalian où le cabinet d'audit effectue des missions pour le géant américain des logiciels.
La CNDR a par ailleurs confirmé mercredi enquêter sur Mercedes-Benz, la division automobile du groupe Daimler. La semaine dernière, les inspecteurs de l'autorité antitrust dans la province de Jiangsu ont visité des concessions de la marque allemande dans cinq villes et le constructeur a dit mardi coopérer avec les autorités.
(Wang Lan et Paul Carsten à Pékin, Samuel Shen et Fayen Wong à Shanghai, Véronique Tison pour le service français)