La capitale française a rétrogradé de la 6e à la 14e place du classement des villes européennes les plus attractives pour l'investissement dans l'immobilier tertiaire, dans la dernière étude réalisée par l’Urban Land Institute (ULI) et le cabinet PwC.
"Le classement des 27 premières villes d’Europe, réalisé selon les prévisions de performance pour 2014, place Munich en tête, comme l’an dernier, et voit la capitale française chuter de 8 places", commente PricewaterhouseCoopers (PwC) co-auteur de l'étude Tendances de l'immobilier européen 2014 publiée jeudi.
Les villes les plus plébiscitées, après Munich, sont Dublin, Hambourg, Berlin, Londres, Zurich, Istanbul, Copenhague, Stockholm, Francfort, Varsovie, Vienne, Moscou, toutes classées avant Paris.
Suivent, après la capitale française, Helsinki, Prague, Edimbourg, Lyon, Madrid et Birmingham.
Cette "contre-performance" de Paris est "d’autant plus notable que les trois premiers trimestres de 2013 ont vu l'activité d'investissement en Europe augmenter de 10,5% à 110,9 milliards d’euros et que les perspectives d’investissement pour 2014 sont à la hausse", poursuit PwC.
"Cette évolution s’explique par un contexte économique français difficile", juge le cabinet, pour qui "les investisseurs sont préoccupés par l’instabilité fiscale", tandis que "l’importance de la dette et du chômage, ainsi que les tensions sociales n’améliorent pas l’image de la ville à l’international".
"Paris reste néanmoins avec Londres un pôle d’investissement unique en Europe", estime Geoffroy Schmitt, Associé, responsable de l’activité immobilier de PwC.
Et de fait "les capitaux disponibles et le crédit sont en hausse constante", en particulier au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et dans les pays nordiques, selon cette étude.
D’après le rapport, "pour la première fois, la dimension écologique est globalement perçue comme créatrice de valeur". Ainsi 75% des investisseurs ont-ils affirmé avoir une stratégie relative aux éco-bâtiments. "La crise a forcé le marché à se réinventer. Les éco-bâtiments se sont transformés en opportunités puis en business rentables", analyse M. Schmitt.
"Le contexte économique européen favorable incite les investisseurs à prendre davantage de risques, grâce à un meilleur accès au crédit et à des taux d’intérêt faibles", estime le cabinet.