LEVERKUSEN, Allemagne (Reuters) - Bayer (DE:BAYGN) a annoncé mercredi un repli de son résultat brut d'exploitation trimestriel, affecté par des rabais accordés aux distributeurs sur les produits phytosanitaires au Brésil et par la faiblesse de la devise de ce pays, tout en déclarant que le rachat de Monsanto (NYSE:MON) prendrait plus que temps que prévu.
Le titre du groupe allemand recule de 3,2% à 94,96 euros après une demi-heure de transactions à Francfort, accusant la plus forte baisse de l'indice EuroStoxx 50 de la zone euro. L'indice sectoriel européen de la pharmacie recule de 0,6% à ce stade.
Le géant de la pharmacie et de l'agrochimie, qui a également souffert de la faiblesse des ventes de sa division de santé grand public, a vu son bénéfice avant intérêts, impôts, dépréciations et amortissement (Ebitda) ajusté baisser de 1,3% à 1,78 milliard d'euros au quatrième trimestre, légèrement inférieur au consensus des analystes (1,8 milliard).
La faiblesse des devises outre-Atlantique par rapport à l'euro a amputé les comptes d'environ 100 millions d'euros.
Bayer a également fait savoir que le rachat du groupe d'agrochimie américain Monsanto ne serait finalisé qu'au deuxième trimestre 2018, au lieu de début 2018 prévu auparavant, en précisant que les négociations avec les autorités antitrust en Europe, en Russie et aux Etats-Unis traînaient en longueur.
Le groupe avait averti l'an dernier que la faiblesse des ventes de produits phytosanitaires au Brésil avait gonflé le niveau des stocks des distributeurs, ce qui l'a obligé à accorder des rabais et à racheter des stocks de produits.
"Nous constatons désormais que les mesures produisent leurs effets", a dit le directeur général de Bayer, Werner Baumann. En conséquence, l'Ebitda avant éléments exceptionnels de la division Bayer Crop Science devrait afficher une croissance proche de 10% cette année, hors impact du rachat de Monsanto.
Pour le groupe dans son ensemble, l'Ebitda ajusté devrait être relativement stable cette année, alourdi par l'impact d'environ 300 millions d'euros d'une lettre d'avertissement de la Food and Drug Administration (FDA), l'autorité sanitaire américaine, sur sa gestion de la production de certains médicaments au siège social de Leverkusen.
(Ludwig Burger, Juliette Rouillon pour le service français, édité par Véronique Tison)