Investing.com - Le nucléaire reste une secteur prometteur, notamment alors que les besoins énergétiques deviennent une problématique depuis le début de la guerre en Ukraine.
Dans ce sens, Bank of America (NYSE:BAC) prévoit que les actions de Yellow Cake Plc, une société britannique qui offre aux investisseurs une exposition directe aux mouvements des prix de l'uranium, augmentera de 55 % au cours des 12 prochains mois.
Contrairement aux sociétés minières traditionnelles, le modèle d'entreprise de Yellow Cake est "simple" et fonctionne "sans risque d'exploration, de développement, d'exploitation minière et de traitement", selon la banque d'investissement.
L'entreprise, cotée à la bourse de Londres sous le nom de YCA, lève des fonds et les utilise pour acheter de l'uranium à un prix prédéterminé auprès de Kazatomprom, le plus grand producteur d'uranium au monde. L'uranium acheté est ensuite stocké dans des installations sécurisées au Canada et en France.
"Nous sommes optimistes à l'égard de YCA, qui donne aux investisseurs un effet de levier propre aux fluctuations de la valeur de la matière première uranifère sous-jacente"
La valeur des actions de Yellow Cake est étroitement liée au prix de l'uranium, car elle réévalue ses avoirs sur la base du prix au comptant actuel. Cela signifie que si les prix de l'uranium augmentent, la valeur des actions de Yellow Cake devrait également augmenter.
La société tente d'acheter davantage d'uranium lorsque ses actions se négocient à une prime et de racheter des actions lorsqu'elles se négocient à un prix nettement inférieur. Cette stratégie permet à YCA d'acquérir une exposition à l'uranium avec une décote par rapport au prix au comptant de la matière première.
Bank of America est également optimiste sur l'uranium, prévoyant que son prix sera de 75 dollars la livre au troisième trimestre 2024.
"Nous pensons que l'énergie nucléaire et l'uranium ont un rôle à jouer dans la résolution du double défi de la décarbonisation et de la sécurité énergétique"
La production d'uranium étant principalement concentrée au Kazakhstan et au Canada, la banque s'attend à ce que les contraintes d'approvisionnement se poursuivent, ce qui soutiendra davantage les prix de l'uranium.
La demande d'uranium devrait augmenter, en particulier en Chine, qui prévoit d'accroître sa capacité nucléaire de 40 % entre 2021 et 2025, dans le cadre de son objectif de neutralité carbone d'ici 2060.
Selon l'Association nucléaire mondiale, la Chine dispose de 55 réacteurs opérationnels et de 23 réacteurs en construction, et devrait construire 150 nouveaux réacteurs d'ici 2035.
Les sanctions économiques actuelles imposées aux entreprises russes pourraient avoir un impact sur le marché mondial du combustible nucléaire, car la Russie possède une part importante de la capacité mondiale de conversion et d'enrichissement de l'uranium.